Des challenges continuent de poindre à l’horizon, dont le vieillissement de la population. (Photo: Shutterstock)

Des challenges continuent de poindre à l’horizon, dont le vieillissement de la population. (Photo: Shutterstock)

L’agence de notation a livré un avis sur la résilience de l’économie luxembourgeoise et les réponses adressées par le gouvernement dans le contexte du Covid-19. Pas de menaces sur le précieux triple A.

«Nous pensons que l’impact négatif du coronavirus sur l’économie, les finances publiques, ainsi que la dette sera temporaire.» La période sera difficile, mais l’agence de notation Moody’s se montre confiante quant à la capacité du Luxembourg à passer le cap de la crise grâce à son niveau de richesse, une «économie flexible et dynamique», ainsi que la bonne tenue des finances publiques, indique mercredi l’agence de notation dans un nouvel avis.

Un diagnostic, en quelque sorte, des conséquences du confinement décrété par les autorités et qui a vu l’activité baisser de 25%, comme le soulignait le Statec. Une baisse modérée toutefois en raison de la poursuite des activités du secteur financier grâce au télétravail.

Compte tenu de la baisse de la consommation et des investissements, ainsi que d’une moindre demande pour des exportations générées par le confinement, Moody’s prévoit une baisse de 6,5% du PIB en 2020, suivie par une reprise avec un PIB à 5% en 2021.

Et Moody’s de souligner que les mesures de soutien du gouvernement se sont focalisées sur la liquidité des ménages et des entreprises, en rappelant que le chômage partiel, qui est prolongé jusqu’à la fin de l’année, coûtera aux alentours d’un milliard d’euros.

«En plus des mesures de soutien, nous prévoyons que les revenus du gouvernement baisseront de 3% en 2020, comparé à 2019», ajoute Moody’s. Ce qui, combiné avec les dépenses en hausse, devrait conduire à un «déficit budgétaire aux alentours de 6,7% du PIB pour 2020».

Avec la reprise de l’économie au second semestre et en 2021, le déficit pointerait aux alentours de 3% du PIB l’an prochain, avec une dette qui serait à 28,3% du PIB cette année et en dessous de 30% en 2021.

Une tendance qui s’observe dans d’autres pays et qui est davantage contenue au Luxembourg grâce à ses bonnes finances publiques, ce qui permet au pays de continuer de bénéficier du triple A de Moody’s.

Mais l’agence de notation continue de pointer des «challenges», dont la hausse continue des prix de l’immobilier résidentiel, l’endettement des ménages et la durabilité des recettes fiscales en raison du vieillissement rapide de la population.