L’emprunt luxembourgeois a bénéficié d’un taux négatif qui rapportera à la Trésorerie de l’État. (Photo: Archives Maison Moderne)

L’emprunt luxembourgeois a bénéficié d’un taux négatif qui rapportera à la Trésorerie de l’État. (Photo: Archives Maison Moderne)

Le Luxembourg a pu clôturer en 24 heures un emprunt obligataire de 2,5 milliards d’euros, émis pourtant à un taux négatif. Les investisseurs institutionnels du pays sont intervenus pour un quart du montant total.

Les investisseurs font visiblement confiance aux emprunts souverains luxembourgeois. Le ministère des Finances a en effet pu annoncer dès ce mercredi 22 avril après-midi être parvenu à obtenir 2,5 milliards d’euros en l’espace de 24 heures dans le cadre d’un emprunt étatique.

Après avoir mis en place pour faire face à la crise sanitaire, le gouvernement avait annoncé son intention d’emprunter de l’argent sur les marchés pour un maximum de 3 milliards d’euros. .

La souscription pour cette émission obligataire a été ouverte le 21 avril en matinée. L’emprunt se compose de deux tranches. Une première tranche de 1,5 milliard d’une maturité de 5 ans et une seconde de 1 milliard pour une maturité de 10 ans.

Le Luxembourg bénéficiant d’, l’emprunt a pu être proposé à un taux négatif (-0,035% pour la pondération des deux tranches). L’opération apportera donc un bonus à la Trésorerie de l’État.

Une opération largement sursouscrite

Le ministère des Finances note que l’opération a obtenu un grand succès et a été largement sursouscrite. Elle a ainsi pu être rapidement clôturée. Parmi les différents souscripteurs, les investisseurs institutionnels luxembourgeois, dont les assureurs, représentent un quart de l’émission globale. Les autres investisseurs viennent de la zone euro, de Suisse et du Royaume-Uni.

L’emprunt sera coté à la Bourse de Luxembourg.

Pour le ministre des Finances,  (DP), «le succès de cet emprunt permettra à l’État de renforcer son coussin de liquidité, tout en garantissant la mise en œuvre des mesures du programme de stabilisation de l’économie, pour faire face à la crise du Covid-19».

L’opération ne présente aucun risque pour les finances publiques du pays. Avant la crise, la dette publique n’atteignait que 20% du PIB. Cet emprunt devrait la faire passer entre 23% et 25%, ce qui reste loin du maximum de 60% imposé par le pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne.