1. La Philharmonie s’éclaire à l’énergie solaire
La culture passe au vert. À l’été 2018, la Rockhal s’est équipée de 2.300 panneaux photovoltaïques. Depuis, la salle de concert d’Esch-Belval peut assurer 60% de ses besoins en électricité grâce au soleil. Deux ans plus tard, c’est au tour de la Philharmonie. Depuis le mois d’août, l’État investit dans l’installation de panneaux sur le toit du joyau architectural du Kirchberg. «Nous disposons d’une puissance maximale de 111 kW peak, explique Laurent Watgen, son directeur technique. Cela équivaut à l’éclairage du plafond acoustique qui surplombe la scène principale.» Sauf que l’essentiel de l’énergie est produit en journée alors que la salle fonctionne plutôt en soirée. Une partie de l’énergie produite est donc réinjectée dans le réseau.
2. Les fumées d’ArcelorMittal pour chauffer Belval
À Belval, c’est depuis juillet 2018 qu’ArcelorMittal alimente le réseau de chaleur de Sudcal, qui fournit en chaleur le site universitaire. Pour ce faire, un récupérateur de chaleur a été installé entre le four et les cheminées du site de production de palplanches tout proche du sidérurgiste. La chaleur du four de fonte du métal, qui est de 450 degrés à la sortie, est mise en contact avec le circuit d’eau via un échangeur. Simple mais efficace. Le système permet à Sudcal d’économiser 1,6 million de litres de mazout par an et donc d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 5.000 tonnes de gaz à effet de serre.
3. Solarwind cumule les sources renouvelables
Depuis 2012, les entreprises de services ont le choix de s’installer dans un bâtiment neutre en émissions de CO2. L’immeuble Solarwind, conçu par PROgroup et situé au sein de l’Ecoparc Windhof, propose en effet le recours à l’ensemble des énergies renouvelables disponibles: le soleil grâce à l’implantation de panneaux photovoltaïques en façade, le vent via des éoliennes urbaines, la biomasse par un chauffage à pellets, la géothermie, et l’eau via une climatisation adiabatique. L’éclairage est également régulé grâce à une sonde de luminosité. Un bâtiment modèle pour développer l’efficience énergétique dans les autres surfaces de bureaux.
4. Kiowatt refroidit le data center de LuxConnect
À Bissen, le data center DC 2 de LuxConnect, qui accueillera au cours du deuxième trimestre 2021, est intégré dans un modèle d’économie circulaire avec l’entreprise Kiowatt. Son voisin, producteur de pellets, dispose en effet d’une centrale de cogénération qui lui permet de produire de l’électricité en brûlant des bois de rebut et en faisant passer la vapeur produite à haute pression dans une turbine. À la sortie, la chaleur n’est pas perdue. Elle sert, entre autres, à refroidir le DC 2 pour lui permettre de maintenir une température de douze degrés.
Comment? «Nous utilisons un phénomène inverse du frigidaire, qui extrait la chaleur pour créer du froid. Grâce à un absorbeur, la chaleur en vient, ici, à produire du froid, que nous récupérons pour assurer le maintien de la température dans l’ensemble de notre bâtiment», explique , CEO de LuxConnect. Ce système, en place depuis le milieu de la décennie, fonctionne sept à huit mois par an. Pour le reste de l’année, le centre de données utilise la technique du free cooling, qui lui permet d’assurer ses besoins en tirant profit de l’air ambiant plus froid.
Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de qui est parue le 17 décembre 2020.
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