Le prolongement du tramway reliera la gare à la place de l’Étoile en moins d’un quart d’heure. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le prolongement du tramway reliera la gare à la place de l’Étoile en moins d’un quart d’heure. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Les travaux d’extension du tram suivent leur cours entre la place de l’Étoile et la gare de Luxembourg-ville. Tous les rails sont posés, pour une mise en circulation toujours prévue d’ici décembre. Le Premier ministre a visité le chantier.

Les bruits et les odeurs se suivent, mais ne se ressemblent pas, en suivant les rames du tram qui vont de la place de l’Étoile à la gare de Luxembourg-ville. La fumée nous prend les narines et une vague de chaleur nous envahit lorsqu’on s’approche des soudeurs. À quelques mètres, un groupe d’ouvriers, tous vêtus d’un gilet orange, martèle pour poser les pavés du tram. D’autres plus loin, casque sur la tête, poussent des brouettes et portent des pelles. Ou vérifient le «graisseur de boudins», qui évitera les crissements dans les virages…

À chaque étape, (DP) s’arrête. «Qu’est-ce que vous faites?», «d’où venez-vous?», s’intéresse-t-il. Le Premier ministre était accompagné du ministre de la Mobilité et des Travaux publics et vice-Premier ministre,  (Déi Gréng), et de la bourgmestre de la Ville de Luxembourg,  (DP), pour une visite du chantier ce jeudi 24 septembre, avec les responsables de Luxtram comme guides.

39 nouveaux conducteurs

Celle-ci a démarré au siège social de Luxtram au Kirchberg. Là-bas, plusieurs employés sont en train d’être formés. «Nous avons recruté 39 nouveaux conducteurs pour, demain, conduire le tram jusqu’à la gare de Luxembourg», explique , directeur général de Luxtram. Anciens conducteurs d’autres moyens de transport, contrôleurs ou travailleurs intérimaires, ils ont été sélectionnés parmi 700 candidats. Leur apprentissage s’étale sur trois semaines avec un examen pratique et théorique à la fin.

Après un passage par les salles de classe, André Von der Marck invite les ministres sur le toit des ateliers. Sur les 6.000m², 4.500 sont recouverts de . L’installation, qui a coûté 500.000 euros, permet de produire «500MWh par an, soit un mois de consommation pour le tramway ou celle de 110 ménages», illustre-t-il fièrement.

Tous ont ensuite emprunté le tramway, direction place de l’Étoile, terminus qui n’en sera bientôt plus un. Pour finir leur inspection à pied, et ce jusque dans les entrailles du système, avec la visite des sous-stations qui alimenteront le tram en électricité.

345 millions d’euros

«Nous ne sommes plus dans une phase d’installation, mais de mise en place», affirme le directeur général de Luxtram. Tous les rails ont été posés entre la place de l’Étoile et la gare, et l’heure est maintenant aux «finitions». «Ce sont des pavés que nous posons entre les rails. Et nous sommes en train de terminer les aménagements de surface, les trottoirs et la pose de mobilier urbain», détaille-t-il. Sans oublier les travaux électriques en souterrain. «Tout cela pour préparer les périodes d’essai qui vont arriver très vite», assure-t-il, sans pouvoir donner de date précise sur le lancement de cette nouvelle ligne. La mise en service est cependant toujours prévue pour , malgré la pause de cinq semaines qui a eu lieu pendant le confinement. Les surcoûts au budget de 345 millions d’euros n’ont pas encore été évalués.

Près de 200 personnes travaillent tous les jours sur le chantier. À la fin, le tram comptera quatre nouvelles stations, place Hamilius, place de Metz, place de Paris et place de la Gare, qu’il reliera à la place de l’Étoile en moins d’un quart d’heure.

Et après? «Le tram va ensuite poursuivre son chemin», rappelle André Von der Marck. «Les travaux devraient démarrer au tout début de l’année 2021 de manière à ce qu’au second semestre 2022, nous puissions desservir le pôle d’échange de Bonnevoie.»