Il aime le contact, Christian Gillot. Aller à la découverte de l’autre. À mesure que Tetrao s’est développée, au LuxFutureLab et près de Verdun, l’entrepreneur a pris le soin de trier un peu. , «quand tu as l’opportunité de rencontrer un CEO global à une table ronde, tu dois y être!»
Alors que tout le monde s’imaginait que Tetrao allait continuer à rencontrer des gestionnaires de fonds – plus de 40.000 utilisent déjà son outil d’analyse des documents bancaires et financiers –, il annonce un partenariat inédit avec une autre start-up, passionnée d’automatisation.
Christian, d’abord, comment avez-vous passé la crise?
Christian Gillot. – «Totalement autocentré! À vérifier qu’on va dans la bonne direction ou à prêter un coup de main à mes équipes, ce qu’elles apprécient. Nous nous préparons à une croissance très forte cette année parce que la crise est un accélérateur de digitalisation. , je me dis que beaucoup de choses vont changer.»
Donc Tetrao s’est engagée avec EmailTree. Comment se présente ce partenariat, exactement?
«Chez nous, pour réussir, je crois que nous devons nous concentrer sur un seul ‘use case’, le secteur bancaire et financier. C’est ce que nous faisons. De son côté, EmailTree était plutôt centrée sur les télécoms et les utilities. Nous avons donc signé un partenariat, qui donne à chacune de nos équipes technologiques un accès à la technologie de l’autre dans le but d’améliorer nos offres respectives dans nos domaines. Le contrat prévoit des garde-fous, évidemment. L’exemple, c’est ce moment où le ministère de l’Économie reçoit tellement de dossiers qu’il ne peut les absorber correctement. Avec une solution Tetrao-EmailTree, les employés auraient pu vérifier les pièces jointes et automatiser leur traitement, dans 80% des cas. Tetrao pour l’analyse des pièces jointes, EmailTree pour l’automatisation des e-mails.
C’est intelligent… mais pourquoi ne pouviez-vous pas étendre votre solution aux domaines d’EmailTree, par exemple?
«Un entrepreneur doit être modeste et ambitieux. Nous avons une bonne connaissance des fonds d’investissement, et EmailTree des métiers des télécoms et autres. Cela nous aurait demandé trop de travail. Même si nous sommes deux jeunes start-up, c’est un événement important qui n’arrivera pas tous les jours! Nous avions commencé à en parler à un événement de PwC sur l’écosystème belge, il y a deux ans. L’automatisation est un domaine qui va connaître une forte croissance dans les années à venir. Nous devrions finir l’année à un million d’euros de chiffre d’affaires pour 12 salariés et nous allons créer les métiers de demain. En formant les gens qui vont perdre leur job dans les mois qui viennent. Comme EmailTree, nous espérons leur donner les bonnes compétences pour demain. Je trouve cela très positif et très encourageant.»