Réduire le temps de travail au Luxembourg pourrait-il rendre le marché plus attractif? Une pétition le demande en tout cas, revendiquant une semaine de 35 heures. (Photo: Shutterstock)

Réduire le temps de travail au Luxembourg pourrait-il rendre le marché plus attractif? Une pétition le demande en tout cas, revendiquant une semaine de 35 heures. (Photo: Shutterstock)

Une pétition pour passer à des journées de travail de sept heures au Luxembourg, au lieu de huit, a récolté plus de 1.000 signatures en trois jours. Si elle atteint les 4.500 d’ici 39 jours, le sujet sera débattu à la Chambre des députés. La réduction du temps de travail fait justement partie des dossiers de Georges Engel.

Plus de 1.000 soutiens en un week-end. Déposée le 29 mai dernier et ouverte à signature le 17 juin, la pétition  en comptait déjà 1.347 ce lundi 20 juin en début d’après-midi. Son but: passer à une semaine de 35 heures, au lieu de 40 actuellement, pour les contrats de travail à temps plein au Luxembourg. Soit des journées de sept heures.

«Le Luxembourg fait partie des pays de l’Union européenne avec la semaine de travail la plus longue. La baisse des horaires de travail permettrait une augmentation de la productivité horaire des salariés et un accroissement du sentiment de bien-être général», justifie le pétitionnaire, Gauthier Vandewoestyne.

Pour que le sujet soit débattu à la Chambre des députés, il faut qu’elle atteigne 4.500 signatures. Il lui reste 39 jours.

Une étude sur la réduction du temps de travail

Ces pétitions visant à octroyer davantage de droits aux salariés ont souvent du succès. , qui devrait prochainement être débattu. Ou encore celle pour un droit au télétravail.

La réduction du temps de travail est d’ailleurs un sujet sur lequel compte se pencher le ministre du Travail, (LSAP). «Je ne vais pas me lancer dans une discussion pour savoir s’il faut passer aux 35, 36 ou  38 heures. Par contre, je souhaite pouvoir aborder la question à la suite des résultats d’une étude sur le sujet. Elle est en cours et, dès que nous aurons les résultats, j’espère pouvoir en discuter dans le cadre d’un dialogue social constructif et approprié», a-t-il déclaré, en marge d’une conférence de presse de l’Adem.

En Allemagne aussi, les salariés travaillent généralement 40 heures par semaine. En France, ils sont à 35 heures et en Belgique, 38 heures. Le pays essaie de les condenser en quatre jours, une option que ne devrait pas choisir le Luxembourg. Dans , Georges Engel indique qu’il ne la considère pas comme un «progrès social», car elle rallonge les journées de travail.

Plusieurs options

Le Royaume-Uni, en revanche, a lancé en janvier un programme pilote d’une semaine de travail de quatre jours, les employés recevant le même salaire pour moins d’heures. Un programme similaire en Islande a débuté en 2019. La Suède a, quant à elle, testé une journée de travail de six heures.

Au Luxembourg, certaines entreprises ont déjà pris l’initiative de passer aux ou à la

Les groupes d’employeurs ont, de leur côté, tiré la sonnette d’alarme sur cette idée. Pour eux, la pénurie de main-d’œuvre serait exacerbée par la réduction du temps de travail.

À l’approche des élections d’octobre 2023, le sujet devrait en tout cas figurer à l’ordre du jour des décideurs politiques. Reste à savoir dans quel sens iront les négociations avec les partenaires sociaux.