, et des personnalités placées à distance les unes des autres: la Fête nationale 2020 marquera décidément l’Histoire par son abandon – temporaire – des traditions ancrées. L’occasion pour les trois premiers personnages de l’État – , le Premier ministre (DP) et le président de la Chambre des députés, (DP), de glorifier une population qui a su faire face et surtout faire preuve de solidarité.
S’adressant aux personnels hospitaliers, S.A.R. le Grand-Duc leur a rendu hommage: «Vous avez travaillé dans des conditions extrêmement difficiles et éprouvantes, tout en prenant des risques pour votre propre santé. Votre conscience professionnelle et votre dévouement constituent un exemple pour nous tous.»
Le chef de l’État retient surtout plusieurs enseignements importants à relever «en ce jour de la Fête nationale, ce jour qui est l’expression de notre sentiment d’une appartenance commune et de notre cohésion politique et sociale», jugeant que chaque partie de la société a joué son rôle, du gouvernement et de la Chambre des députés au système de santé, sans oublier la population – «de nouvelles formes de solidarité et de respect mutuel ont jailli dans tout le pays. Ces expériences étaient émouvantes, et nous sommes sortis grandis de cette crise.»
Nous avions compris que le Grand-Duché n’était pas une île et que la fermeture des frontières n’arrêtait pas le virus.
«Durant la phase aigüe de la crise, nous avons réussi à ne pas nous diviser sur l’opportunité ou l’envergure des mesures à prendre, mais des décisions ont été prises pour endiguer le Covid-19», ajoute S.A.R. le Grand-Duc. «Nous avions compris que le Grand-Duché n’était pas une île et que la fermeture des frontières n’arrêtait pas le virus», précise-t-il, enchaînant sur la «valeur ajoutée de l’UE» de nouveau démontrée malgré les difficultés de coordination vécues au pire moment de la crise sanitaire.
Le Premier ministre Xavier Bettel a rejoint le chef de l’État dans son hommage à la population luxembourgeoise, mais aussi aux résidents étrangers et aux frontaliers, pour son respect du confinement et sa contribution à l’endiguement de l’épidémie de Covid-19. Il a salué «tous ceux qui ont contribué à assurer le fonctionnement de notre pays à un moment où cela s’est avéré particulièrement compliqué, à tous les bénévoles qui se sont occupés de nos concitoyens vulnérables, aux bénévoles dans les centres de soins, au personnel du secteur de la santé, mais également à tous ceux qui ont apporté leur aide pour surmonter les moments les plus difficiles».
Il serait judicieux de ne pas simplement rayer ces expériences de notre mémoire, mais d’essayer d’en préserver les aspects positifs.
Le chef du gouvernement en a profité pour défendre les décisions de la coalition DP-LSAP-Déi Gréng durant l’état de crise. «Ces décisions n’ont nullement été prises à la légère, mais elles étaient impératives et – comme nous le savons aujourd’hui – parfaitement justes.»
Et de conclure sur une note plus encourageante: «Nous vivons des temps exceptionnels, et nous avons indéniablement beaucoup appris ces derniers mois. Il serait judicieux de ne pas simplement rayer ces expériences de notre mémoire, mais d’essayer d’en préserver les aspects positifs.»
Louant «une vertu typiquement luxembourgeoise: la solidarité», le président de la Chambre des députés, , a également dressé un parallèle entre la résilience de la population durant la Seconde Guerre mondiale et durant les derniers mois. «Cette solidarité signifie aussi d’être là les uns pour les autres. Une solidarité entre générations, entre voisins, entre amis, entre personnes qui souvent ne se connaissent même pas. La solidarité du peuple luxembourgeois vaut pour chacun. Bien que nous vivions dans un petit pays, c’est une preuve de grandeur.»
Je suis heureux qu’au Luxembourg nous ayons réussi à rester solidaires sur le plan politique également, sans que l’indispensable esprit critique nécessaire ne se soit perdu au Parlement.
Citant les médecins et soignants, les bénévoles, les travailleurs restés à leurs postes, le député du Nord n’a pas oublié de rendre également hommage au couple grand-ducal qui a «pensé à nos concitoyens en cette période difficile», «trouvé les mots justes pour [s’]adresser aux différentes forces vives et organisations professionnelles, pour qu’elles restent soudées et ne baissent pas les bras.»
Rappelant l’attachement du Luxembourg à «notre Europe de Schengen sans frontières» et à la démocratie, M. Etgen a aussi salué le fait qu’«au Luxembourg, nous ayons réussi à rester solidaires sur le plan politique également, sans que l’indispensable esprit critique nécessaire ne se soit perdu au Parlement». Un discours décidément très fédérateur.