Les deux nouveaux bâtiments du groupe inaugurés en 2016 affichent une triple certification environnementale. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne) 

Les deux nouveaux bâtiments du groupe inaugurés en 2016 affichent une triple certification environnementale. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne) 

La banque luxembourgeoise s’engage dans une approche ouverte par sa maison mère et cela, depuis une quinzaine d’années.

Pour , la RSE (responsabilité sociale des entreprises) n’est pas une question de coût. «C’est une nécessité d’agir pour réduire l’empreinte carbone. Ne pas le faire engendrera des coûts bien plus importants pour l’avenir», explique la banque basée au Kirchberg.

C’est à l’extrémité est du plateau qu’elle a inauguré en 2016 l’extension de son siège dans deux bâtiments flambant neufs dotés d’une triple certification environnementale. «Ces bâtiments consomment en moyenne 40% d’énergie primaire en moins qu’un bâtiment de référence moyen», souligne le groupe qui utilise pour ce faire des technologies de réduction d’énergie mais aussi de récupération d’eaux pluviales pour alléger la consommation d’eau potable.

À l’intérieur, une politique de réduction des déchets en plastique à usage unique est de mise: les gobelets jetables ont disparu, de même que les couverts et pailles en plastique. En décembre dernier, des milliers de bouteilles en verre ont été distribuées aux salariés, afin qu’ils puissent les remplir aux fontaines à eau.

Et puis, l’ensemble des bâtiments du groupe au Luxembourg est alimenté en électricité verte, depuis 2008 déjà. Car la stratégie RSE ne date pas d’hier chez BGL BNP Paribas. Dans la lignée de sa maison mère basée à Paris, la banque veut réduire sa consommation énergétique et de ressources naturelles. Mais ce n’est pas tout, en se basant sur les 17 objectifs de développement durable de l’Onu, le groupe BNP Paribas a entrepris de devenir neutre en carbone sur son périmètre opérationnel. C’est chose faite depuis 2017, mais le groupe veut aller plus loin que les émissions directes, indirectes liées à l’achat d’énergie et indirectes liées aux trajets professionnels. Il réalise une compensation des émissions de gaz à effet de serre résiduelles émises l’année précédente. Ainsi, trois projets ont bénéficié l’an dernier d’un soutien du groupe au Kenya, au Malawi et en Indonésie.

Pas d’opposition, mais une sensibilité des employés

Toujours dans cette démarche, le groupe enchaîne depuis 2015 les annonces d’évolutions dans sa stratégie de financement. Ainsi les financements et investissements ont été stoppés pour les sociétés actives dans le secteur du charbon et des hydrocarbures non conventionnels. D’ici à 2030 en Europe et 2040 dans le monde, toute la chaîne de valeur du charbon thermique sera concernée par cette approche à savoir l’extraction, les infrastructures dédiées et la production d’électricité.


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«Nous n’avons pas rencontré de difficultés nécessitant un quelconque ajustement. Nos ambitions quant à la réduction de notre empreinte carbone sont donc maintenues», affirme la banque. Idem en interne vis-à-vis de ses salariés où elle dit ne pas avoir rencontré d’opposition: «Nous avons identifié chez nos collaborateurs une sensibilité à l’égard des questions environnementales ainsi qu’une réelle volonté d’agir.»

Et si la maison mère parisienne guide la branche luxembourgeoise dans sa stratégie, celle-ci est aussi labellisée ESR depuis 2011, membre du réseau et a même adhéré à l’accord de la visant à améliorer l’efficacité énergétique globale de 7% cette année. Une cinquantaine d’entreprises au Luxembourg ont fait cet engagement.

Et à ceux qui hésiteraient à adopter une stratégie RSE, BGL BNP Paribas conseille de miser sur une équipe pluridisciplinaire dotée de moyens suffisants pour mettre en pratique les actions requises.