L’UCVL et la Ville de Luxembourg sont heureuses de proposer une «Stater Braderie» proche de celles qui attiraient 200.000 clients. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

L’UCVL et la Ville de Luxembourg sont heureuses de proposer une «Stater Braderie» proche de celles qui attiraient 200.000 clients. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne/archives)

La Braderie de Luxembourg s’apprête à vivre cette 92e édition comme un nouveau départ, dans l’espoir de retrouver la convivialité pré-pandémie.

Après une  dans son organisation, la traditionnelle «Stater Braderie», organisée par l’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL), se tiendra le lundi 30 août. Mais les festivités commenceront dès le samedi 28 août.

Avant la crise sanitaire, l’événement attirait environ 200.000 personnes dans les rues de Luxembourg. Même si la pandémie est encore présente dans le pays, l’événement aura heureusement un visage différent de celui de l’année dernière.

En effet, au niveau des règles sanitaires, les bars et restaurants seront ouverts, tout comme les traditionnelles grillades de certains stands. Les gestes barrières seront toujours en vigueur, et le port du masque sera obligatoire pour les clients de la Braderie lorsque garder la distance interpersonnelle de 2 mètres sera impossible.


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S’il est difficile de quantifier l’apport de la Braderie sur le chiffre d’affaires d’un commerçant, Malvina Gelezuinas, responsable du magasin de chaussure Witry-Rausch et vice-présidente de l’UCVL, indique qu’un bon lundi de braderie peut correspondre à une grosse semaine de chiffre d’affaires pour un commerçant. «C’est un rendez-vous immanquable pour les commerçants. Cela permet de mettre en avant les fins de stocks, et les clients sont heureux de faire de bonnes affaires. C’est aussi l’occasion de mettre en avant les nouvelles collections, en plus d’apporter de la visibilité au commerce», explique Malvina Gelezuinas, qui commence à remarquer les bienfaits du tram et de la fin des chantiers entre la gare et la ville haute. 

Sans chantier et avec une belle place de Paris

La nouveauté par rapport à l’année dernière: le nouveau visage du quartier de la gare. Le chantier du tram étant achevé entre la gare et la ville haute, tout comme celui de la place de Paris, le consommateur va pouvoir profiter du nouveau confort des lieux.

Du côté des commerçants, ils pourront étaler leurs marchandises sur 1.424 mètres de stands. «C’est mieux que l’année dernière, mais c’est moins bien que la période avant Covid», glisse Anne Darin-Jaulin, directrice de l’UCVL. «Cela a été un peu plus compliqué de convaincre les commerçants de participer cette année. On a une partie qui est vraiment partante, mais il y a encore une partie qui est encore prudente. Il y a aussi les enseignes internationales qui ont beaucoup changé et qui elles sont parfois un peu frileuses à l’idée de faire des stands à l’extérieur. Par contre, il y a aussi des indépendants pour qui la Braderie est une véritable opportunité. C’est une édition qui sera une édition de transition, on doit se réapproprier les nouveaux espaces de la ville», ajoute-t-elle.

Patrick Goldschmidt, Serge Wilmes, Mireille Rahmé et Anne Darin, jeudi 26 août, lors de la conférence de presse de présentation de la Stater Braderie 2021. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Patrick Goldschmidt, Serge Wilmes, Mireille Rahmé et Anne Darin, jeudi 26 août, lors de la conférence de presse de présentation de la Stater Braderie 2021. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le renouveau de la place de Paris devrait apporter une nouvelle dimension à la Braderie. Lieu de passage pour accéder à la ville haute par le tram, elle est aussi un lieu avec de nombreux points de restauration, en plus d’apporter un certain confort en termes d’espace.

«Il y aura des stands sur la place de Paris, mais il y a aussi les terrasses des différents restaurateurs. Les terrasses vont de nouveau jouer un rôle important en permettant aux gens de se restaurer pendant la Braderie. Cette année, il n’y aura pas de food trucks, puisqu’il y a près de 140 restaurants sur le périmètre de la Braderie», indique Anne Darin-Jaulin.

Plus de terrasses, moins de parkings

 (CSV), premier échevin de la Ville de Luxembourg, a rappelé que la ville a reçu énormément de demandes de la part des restaurateurs du pays pour pouvoir installer des terrasses sur les trottoirs et les espaces publics de la capitale. «Au 23 août, nous avons eu 185 demandes pour installer des terrasses, dont 100 sont en lien avec la crise sanitaire. Outre la preuve de l’ouverture du collège échevinal sur la question, cela montre que l’étendue du périmètre de nouvelles terrasses dans la ville a progressé. De plus, 75 terrasses ont été installées à la place de parkings pour automobiles.»


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S’il ne faut pas le dire trop fort, les élus de la capitale ont donc supprimé des emplacements de parking afin d’offrir plus d’espace aux restaurateurs, et donc aux consommateurs et aux habitants. Une tendance qui devrait se poursuivre à l’avenir. «Le réaménagement de certains emplacements a créé de nouvelles atmosphères en ville, plus de convivialité, et ce sont des mesures qui ont été extrêmement bien accueillies. À l’avenir, on sera confronté à la question de la pérennisation de ces emplacements et de ces nouvelles terrasses. Il faudra sans doute trouver des compromis. Les terrasses sur les emplacements de parking vont certainement rester. Mais pour ce qui est des terrasses comme celles sur la place d’Armes, qui ont pu s’agrandir provisoirement, il faudra sans doute à un moment retrouver un nouveau périmètre. Il faudra discuter avec les exploitants pour des solutions peut-être mobiles. C’est un succès énorme, c’est indéniable, mais il faudra à un moment aborder la question», a rajouté  (DP), échevin de la Ville de Luxembourg.

Évidemment, la Ville a mis en avant les nombreux parkings et les solutions de mobilité différentes pour se rendre au cœur des festivités, ou tout simplement dans la capitale.

Pour terminer, Serge Wilmes a indiqué qu’il n’y aura pas de stand politique. En effet, la Ville de Luxembourg et l’UCVL ont voulu donner la priorité aux commerçants de la capitale.