La Commission européenne estime que le PIB baissera de 8,7% en 2020 dans la zone euro et de 6,2% au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne estime que le PIB baissera de 8,7% en 2020 dans la zone euro et de 6,2% au Luxembourg. (Photo: Shutterstock)

La Commission européenne revoit ses prévisions économiques à la baisse et s’attend à une baisse de 8,7% du PIB dans la zone euro en 2020. L’impact du Covid-19 devrait être moins important pour le Luxembourg, qui devrait finir 2020 avec une baisse de son PIB de 6,2%.

Le Luxembourg devrait s’en sortir un peu mieux que ses voisins cette année. La Commission européenne a publié ses . Elle estime ainsi que le Grand-Duché verra son PIB réel baisser de 6,2% en 2020, après avoir déjà diminué de 2,9% au premier trimestre par rapport au précédent à cause du Covid-19. Côté reprise, elle s’attend ensuite à une hausse de 5,4% du PIB luxembourgeois en 2021, alors qu’il avait augmenté de 2,9% en 2019.

Au niveau de la zone euro, la contraction économique sera plus sévère: la Commission européenne calcule une baisse de 8,7% du PIB en moyenne en 2020. Pour 2021, la croissance devrait être de 6,1%.

Des prévisions plus pessimistes que celles de qui tablaient sur une chute du PIB de 7,7% en 2020, puis une reprise à +7,4%. Bruxelles explique cela par une levée des mesures de blocage à un rythme moins soutenu qu’anticipé. Pour le Luxembourg, la Commission s’attendait à une baisse de 5,4% du PIB en 2020 et à un rebond de 5,1% en 2021.

La crise sera donc plus importante que prévu, mais aussi plus inégale. Les situations deviennent de plus en plus divergentes entre les pays. Les plus touchés devraient être l’Italie, l’Espagne ou encore la France, dont le PIB pourrait chuter de plus de 10% cette année. Alors que le Luxembourg, l’Allemagne, la Finlande ou encore la Roumanie connaissent une récession légèrement inférieure à la moyenne européenne.

La Commission européenne a mis en place une carte avec le taux de récession par pays. (Photo: Capture d’écran du site de la Commission européenne)

La Commission européenne a mis en place une carte avec le taux de récession par pays. (Photo: Capture d’écran du site de la Commission européenne)

Le risque d’une seconde vague

Les perspectives changent peu concernant l’inflation, qui devrait être de 0,3% en 2020 et de 1,1% en 2021 dans la zone euro. La Commission note que les prix du pétrole et des denrées alimentaires ont augmenté plus que prévu.

«Nous sommes loin d’être tirés d’affaire et devons faire face à de nombreux risques, y compris une nouvelle vague majeure d’infections», a commenté Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif pour une économie au service des personnes à la Commission. Paolo Gentiloni, commissaire chargé de l’économie, ajoute qu’il est «important de parvenir rapidement à un accord sur le plan de relance proposé par la Commission, afin d’insuffler à nos économies plus de confiance et plus de moyens financiers en cette période si difficile».

La Commission se veut toutefois rassurante et dit que «les premières données pour mai et juin semblent indiquer que le pire pourrait être passé».

Elle rappelle que ces prévisions se basent sur le postulat selon lequel les mesures de confinement continueront à s’atténuer et qu’il n’y aura pas de seconde vague d’infections. Ce qui est loin d’être certain, à l’heure où le nombre d’infections augmente de nouveau dans certaines zones, obligées de se reconfiner… Au contraire, la disponibilité précoce d’un vaccin pourrait donner de meilleurs résultats économiques que prévu.