Le passage s’est accentué au centre commercial de la Cloche d’Or en ce premier jour des soldes d’été (Photo: Paperjam)

Le passage s’est accentué au centre commercial de la Cloche d’Or en ce premier jour des soldes d’été (Photo: Paperjam)

Pas de grande foule ce vendredi matin mais clairement, il y avait comme un air de retour des chalands dans les zones commerciales du Luxembourg en ce premier jour des soldes d’été.

Les chalands ont semble-t-il répondu à l’appel des soldes d’été vendredi matin, avec des allées du centre commercial de la Cloche d’Or assez fréquentées, à tout le moins davantage que lors des semaines précédentes.

«Il y a plus de monde mais heureusement, tout le monde respecte les consignes sanitaires», glisse une employée en poste dans une grande librairie.

À l’étage, en revanche, le passage est moins fort, observe une vendeuse de chaussures. D’ailleurs, deux cellules sont vides et deux autres arborent un volet baissé: les enseignes de prêt-à-porter pour dames Notshy et Un jour ailleurs. Cette enseigne a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris début juin et compte deux autres points de vente au Luxembourg, dans la Grand-Rue et au Kirchberg – tous deux ouverts. À la Cloche d’Or, une simple recherche sur internet renseigne une «fermeture temporaire», tout comme pour l’enseigne de chaussures Main Square Shoes située au rez-de-chaussée du complexe.

«C’est un moment actuellement compliqué pour les enseignes, on vient de traverser une crise inédite», commente Raphael Bouchet, directeur du Cloche d’Or Shopping Center. «La quasi-totalité des enseignes du centre ont rouvert, et on s’apprête à en ouvrir de nouvelles», insiste-t-il.

La quasi-totalité des enseignes du centre ont rouvert, et on s’apprête à en ouvrir de nouvelles

Raphael BouchetdirecteurCloche d’Or Shopping Center

Des nouveautés se profilent en effet du côté du Food Hall au premier étage, avec l’arrivée la semaine prochaine de l’enseigne de poke bowls Pokawa puis, vers la rentrée, du bar à viandes Tribeca dont les travaux ont repris. Il y a quelques semaines, Sushi Shop a déjà ouvert dans le complexe. 

Le Food Hall de la Cloche d’Or devrait accueillir la semaine prochaine une enseigne de poke bowls. (Photo: Maison Moderne)

Le Food Hall de la Cloche d’Or devrait accueillir la semaine prochaine une enseigne de poke bowls. (Photo: Maison Moderne)

«C’est un moment compliqué, mais le centre commercial poursuit sa montée en puissance», assure son directeur qui a d’ailleurs prévu 2 millions d’euros de budget publicitaire pour le deuxième semestre de cette année, avec une attention particulière portée aux marchés frontaliers puisque .

Vers un tassement des loyers

Changement de décor dans la Ville Haute où le parking Knuedler affiche complet tandis qu’une file de véhicules se forme à son approche vendredi matin. Sur la place d’Armes, les terrasses sont clairsemées: on est loin de l’affluence digne d’un jour de braderie, mais il semble que le passage reprenne légèrement.

«Il y a un peu plus de monde que ces derniers jours», observe une vendeuse en poste dans une parfumerie. L’enseigne affiche des réductions de l’ordre de 50% à 70% sur les cosmétiques, des remises plus fortes qu’à l’ouverture des soldes précédentes, selon la commerçante.

Entre des boutiques de luxe où quelques clients font la file patiemment à l’extérieur et des cellules vides, le centre-ville connaît également une période difficile. Selon Dimitri Collignon de l’agent immobilier JLL, le coronavirus a cristallisé des difficultés antérieures à la crise. «La vacance augmente», admet le directeur de l’agence retail qui précise que «la situation n’est pas désespérée: nous avons des nouvelles enseignes qui font des rendez-vous tant sur la Cloche d’Or que la Ville Haute. On ne va pas parler de reprise, mais le business continue et ne s’est jamais arrêté».

La vacance augmente. Mais la situation n’est pas désespérée.

Dimitri CollignondirecteurJLL Retail Agency

Cette hausse de la vacance pousse certains propriétaires à revoir leurs loyers à la baisse tandis que du côté des bailleurs, les demandes de renégociations se multiplient. «Il y a des négociations qui sont en cours et qui sont compliquées», confie l’opérateur.

Les loyers élevés sont la cause évoquée par H&M et Veritas pour . Là aussi, le stock de commerces vides augmente, et ce non pas depuis la crise sanitaire mais déjà depuis plus longtemps avec des départs remarqués de gros occupants comme Cool Cat ou HiFi International par exemple.