Répondant aux supplications des petits commerçants étrillés par deux mois de fermeture, les gouvernements français et belges ont fini par concéder un report des soldes d’été.
La semaine dernière, le ministre des Classes moyennes, des Indépendants et PME, Denis Ducarme, suivait la proposition du Conseil supérieur des indépendants et des PME de décaler les dates des soldes d’été au 1er août.
Lundi, c’est le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, qui franchissait à son tour le pas en annonçant que les soldes se tiendraient du 15 juillet au 12 août, soit trois semaines plus tard que prévu. «J’ai tenu à reporter la date des soldes pour tenir compte de la situation des petits commerçants», et ainsi leur donner du «temps» pour «reconstituer» leur trésorerie, a expliqué le ministre.
Pas de dérogation annoncée en Lorraine
«Je sais que ça peut poser des difficultés pour d’autres grandes enseignes (…), mais je pense qu’il est légitime de soutenir, dans ces moments très particuliers, ceux qui sont les plus faibles, ceux qui ont les trésoreries les plus menacées. C’est une question à la fois d’efficacité économique, mais aussi de justice.»
Des reports qui pourraient faire les affaires des commerçants luxembourgeois puisque , avec un premier jour des soldes fixé au 26 juin, soit plusieurs semaines avant leurs confrères belges et français. «Il faut profiter de l’aubaine pour attirer aussi des clients de Belgique et de France», estimait d’ailleurs Marc Muller, président de la Femo (Fédération de la mode), la semaine dernière, en réaction au statu quo des soldes côté grand-ducal.
D’autant que le ministre français n’a pas évoqué de dérogations quant à ce nouveau calendrier, alors que les départements lorrains bénéficiaient depuis plusieurs années d’un calendrier calqué sur les dates luxembourgeoises.