Christian Sewing prend des mesures draconiennes pour relancer la grande banque allemande. (Photo: Licence C. C.)

Christian Sewing prend des mesures draconiennes pour relancer la grande banque allemande. (Photo: Licence C. C.)

Deutsche Bank a officialisé son plan de redressement ce jeudi, jour de son assemblée générale annuelle, et envisage de faire passer son effectif de 97.000 personnes actuellement à un niveau «nettement sous les 90.000». Un minimum de 7.000 suppressions de postes, donc, dont une grande partie dans la banque d’investissement.

C’est son talon d’Achille, et la banque allemande envisage d’en réduire le poids de 10%. Le nouveau patron, Christian Sewing, qui a remplacé John Cryan en avril dernier, avait déjà annoncé des mesures dans ce sens. Il visait surtout l’activité de banque d’investissement aux États-Unis.

Réduire l’endettement

Il confirme aujourd’hui que le groupe n’entend pas se passer de la banque d’investissement, mais doit rationaliser l’activité. «Nous restons liés à notre activité de banque d’investissement et à notre présence internationale», explique le CEO dans un communiqué publié ce matin. «Mais nous devons nous concentrer sur ce que nous savons le mieux faire.»

Si les effectifs risquent d’être touchés un peu partout dans le groupe, dans la banque d’investissement, c’est un emploi sur quatre qui sera remis en question. Et il faut aller vite. Cette année, l’objectif est de limiter les coûts à 23 milliards d’euros. En 2019, la barre sera descendue à nouveau, à 22 milliards d’euros.

Après trois exercices consécutifs dans le rouge, Christian Sewing a encore dû annoncer une réduction du bénéfice net de 79% pour le premier trimestre 2018. «Inacceptable pour nos actionnaires», avait-il d’emblée conclu.

Il est sans doute trop tôt pour dire si cette restructuration aura un impact sur les activités au Luxembourg, où Deutsche Bank emploie 340 personnes. Mais il devrait rester limité, dans la mesure où Deutsche Bank Luxembourg n’est pas active dans la banque d’investissement.