Frank Krings a pris les commandes de DB Luxembourg il y a un peu plus de deux ans. (Photo: Maison Moderne / Archives )

Frank Krings a pris les commandes de DB Luxembourg il y a un peu plus de deux ans. (Photo: Maison Moderne / Archives )

À la tête de Deutsche Bank Luxembourg depuis le printemps 2016, Frank Krings estime avoir pratiquement terminé la première phase des travaux. Et il parle d’une «bonne année» pour la division luxembourgeoise dans ses deux métiers: les prêts aux entreprises et le wealth management.

Dans la gestion de patrimoine, sa première mission avait été de transformer le système informatique, vieux de 30 ans, pour développer une nouvelle plateforme qui soit compatible avec celles déjà installées en Suisse, à Singapour, au Moyen-Orient et au Royaume-Uni.

L’informatique à niveau

«C’est chose faite depuis la fin de l’année», se félicite le CEO. Les travaux avaient été entamés à l’automne 2016 avec la société Avaloq, et un budget de 30 millions d’euros a été débloqué pour mener à bien cette opération. «Nous l’avons menée dans les temps et dans le budget prévus», note-t-il.

Il précise d’ailleurs que les 30 millions ont déjà été entièrement soldés du bénéfice 2017, ce qui le rend un peu moins aguichant. Sur l’ensemble de l’exercice, la division luxembourgeoise de la banque allemande présente un résultat net de 218 millions d’euros.

En 2016, il avait dépassé le milliard (1,067 milliard), mais ce résultat était lié à la cession d’une participation dans la banque chinoise Hua Xia Bank pour 741 millions. «En 2015, le bénéfice était de 289 millions, mais, comme toutes les banques, nous subissons un intérêt négatif de 0,4% lorsque nous plaçons des liquidités auprès de la BCE», explique Frank Krings, qui juge la période «compliquée» et n’en estime pas le terme proche.

Nous subissons un intérêt négatif de 0,4% lorsque nous plaçons des liquidités auprès de la BCE.

Frank Krings, CEO Deutsche Bank Luxembourg

Après avoir également réduit la taille du bilan de moitié en deux ans – 38 milliards fin 2017 –, il se prépare cette fois à de nouvelles opérations. DB Luxembourg a en effet signé deux opérations de cession d’activités à l’automne 2017: l’activité Corporate Services et Domiciliation est cédée à Vistra, et la vente des services aux fonds alternatifs est vendue à Apex. 30 personnes sont concernées par ces transferts.

Parallèlement, l’entité grand-ducale, considérée comme le centre d’excellence pour l’UE en gestion de patrimoine, rapatriera au Luxembourg l’activité Wealth Management de la filiale autrichienne de DB. «Nous gérons déjà depuis Luxembourg les marchés nordiques, la France et les Pays-Bas. Après l’Autriche, d’autres pays devraient encore s’ajouter», commente le CEO.

Des opérations destinées à rationaliser l’activité au sein du puissant groupe allemand, qui vit des années difficiles, après avoir subi des pertes sur les trois derniers exercices.