CEO de la LPEA, Rajaa Mekouar-Schneider a présenté les priorités de l’association pour les 10 prochaines années. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

CEO de la LPEA, Rajaa Mekouar-Schneider a présenté les priorités de l’association pour les 10 prochaines années. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

10 ans après son lancement, la Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association recense 260 membres et compte bien grossir encore pendant les 10 prochaines années.

La fine fleur de la place financière était réunie mardi 11 février au Golf-Club Grand-Ducal pour souffler les 10 bougies de la LPEA (Luxembourg Private Equity and Venture Capital Association). «10 ans, c’est court, mais ça peut aussi être long. Lorsque l’on est ministre par exemple…», a lancé  (DP), ministre des Finances, sur le ton de la boutade.

«Vous avez été particulièrement efficace. La LPEA a été créée avec 25 membres. Elle en compte désormais 260. Elle est donc 10 fois plus grosse qu’il y a 10 ans!», ajoute-t-il.

La nature des membres a également évolué: si la LPEA attirait à l’origine les consultants et les fournisseurs de services (tax advisers, cabinets d’avocats), les investisseurs en private equity frappent désormais à la porte.

Rentabilité

Pierre Gramegna souligne le fait que le contexte a aidé au développement de l’association pendant la dernière décennie: les taux d’intérêt bas, qui ont mis en lumière la rentabilité du private equity (13% de rendement en moyenne), les évolutions réglementaires comme la directive AIFM, ou encore le Brexit, qui a permis d’attirer des sociétés permettant d’enrichir l’écosystème du private equity.

Pour les 10 années à venir, la LPEA se fixe quatre grandes priorités: élargir l’accès au private equity, étendre l’écosystème du venture capital, faire comprendre le monde du private equity à une communauté de parties prenantes plus large, et .

«La croissance du private equity va se poursuivre dans les 10 prochaines années et dépasser encore les performances du marché coté», anticipe , président de la LPEA. Avant d’ajouter: «Nous souhaitons aussi que le private equity soit plus accessible aux investisseurs individuels. Nous aimerions que le Luxembourg soit innovant sur ce sujet. Cela pourrait notamment constituer une opportunité fantastique pour les banques privées de pouvoir proposer à leurs clients d’investir dans le private equity.»

L’autre défi à venir: . Le private equity emploie environ 5.000 personnes dans le pays, pour la plupart dans des fonctions de back-office. «Il faut former les employés du secteur pour leur permettre de développer leur carrière et pour rester compétitifs par rapport à d’autres Places», estime , CEO de la LPEA.

Temps passé

À l’occasion de son anniversaire, l’association a acquis une sculpture de l’artiste luxembourgeois Jhemp Bastin chargée de symboles: «Cela nécessite de trouver le bon morceau de bois, tout comme, pour un investisseur en private equity, d’identifier la bonne cible», commente Rajaa Mekouar-Schneider.

La sculpture a été baptisée «Éon», en référence à la déesse grecque du temps. L’artiste a également strié la partie de bois calcinée de 10 rainures, pour marquer les 10 années passées, et les décennies à venir.

Pierre Gramegna est lui-même amateur de l’artiste, à qui la Chambre de commerce a acheté deux pièces lorsqu’il la dirigeait. L’une des deux l’a suivi au ministère des Finances…