Le budget confectionné par le ministre des Finances Pierre Gramegna sera en application dès le 1er mai. (Photo: Matic Zorman)

Le budget confectionné par le ministre des Finances Pierre Gramegna sera en application dès le 1er mai. (Photo: Matic Zorman)

L’État a son budget. Celui-ci a été voté en toute fin de matinée à la Chambre, sans surprise, majorité contre opposition.

Le budget de l’État a été voté et sera en application dès le 1er mai prochain. Les députés l’ont voté à la Chambre ce jeudi en toute fin de matinée, tout comme la loi de programmation financière pluriannuelle 2018-2022.

Sans surprise, Déi Gréng, le LSAP et le DP, les trois partis unis au sein du gouvernement, ont voté pour, tandis que l’ADR, le Piratepartei, Déi Lénk et le CSV ont voté contre. C’est donc par 31 voix contre 29 qu’il a été adopté.

Budget «fourre-tout» pour le CSV

Les députés travaillaient à l’examen du  depuis mercredi matin. Un  dernier par le ministre des Finances .

L’ensemble a alors été étudié en commission des Finances afin que le rapporteur  puisse ensuite , le faire adopter puis l’exposer en séance plénière mercredi. Généralement, le budget est déposé en octobre pour être voté avant la fin de l’année. .

Après le rapport du travail en commission et les interventions de Pierre Gramegna et du ministre de l’Économie , les différents groupes politiques ont eu la parole avec un temps plus ou moins long en fonction de leur poids politique. 

, cheffe de fraction du CSV, a dénoncé un «budget fourre-tout» construit sur des chiffres aléatoires. Elle s’est aussi interrogée sur la pertinence de certaines mesures, vues comme de la publicité à bon compte pour le gouvernement. , ancien président du CSV, ce jeudi, a mis en avant les divers problèmes sociaux qui restent en souffrance. Les autres partis d’opposition n’ont pas été plus tendres. 

De l’ambition pour l’avenir

Le gouvernement a gardé le cap, relevant encore et toujours que ce budget se veut ambitieux afin de préparer l’avenir. Que des moyens importants seront mis en place dans le cadre de mesures environnementales et afin de réduire les inégalités sociales, comme la baisse de la TVA sur certains produits.

Le ministre des Finances a aussi rappelé que l’augmentation du salaire social minimum dans le cadre d’un crédit d’impôt n’impacte pas les entreprises mais bien l’État, qui a aussi décidé l’octroi d’un jour de congé payé de plus et d’un férié légal le 9 mai, mais dans une perspective de réduction du temps de travail.

«Mais des mesures sont aussi prises en faveur des entreprises, et elles le savent», a rappelé Pierre Gramegna. 

Le compte 2017 a aussi été voté. Il affiche un excédent de 293 millions d’euros alors que le budget voté par la Chambre tablait sur un déficit de 850,97 millions d’euros. Il y a eu unanimité sur ce point.

Enfin, le rapport sur les comptes du service intérieur de la Chambre a été adopté également. Au cours de l’année 2017, la Chambre a dépensé 34 millions d’euros, soit 6,74 % de moins que prévu dans le budget adopté.