La baisse du trafic aérien affecte naturellement Luxair: 700 de ses 2.950 salariés sont actuellement concernés par des mesures de chômage partiel. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

La baisse du trafic aérien affecte naturellement Luxair: 700 de ses 2.950 salariés sont actuellement concernés par des mesures de chômage partiel. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le préaccord obtenu entre les partenaires sociaux, la direction de Luxair et le ministère de la Mobilité voici un mois devrait être signé lundi, lors de la quatrième réunion sectorielle tripartite aviation. 700 des 2.950 employés de la compagnie sont touchés par le chômage partiel.

Une éclaircie pointe à l’horizon, du côté de Luxair: le LCGB a annoncé, jeudi, avoir approuvé . Un pré-accord social tripartite, qui avait été conclu voici un mois, validé par les instances du syndicat.

«On est content d’aboutir à un accord», a confié Paul De Araujo, secrétaire syndical du LCGB, à Paperjam. «Le but essentiel étant évidemment d’éviter tout licenciement et de garantir l’emploi. Je crois que l’instauration d’une cellule de reclassement (CDR) va tout à fait dans ce sens. Et dans les circonstances actuelles, elle a tout à fait son sens pour gérer le sureffectif.»

Quelque 700 des 2.950 salariés de Luxair sont actuellement concernés par des mesures de chômage partiel. La chute du trafic aérien dans la foulée de la pandémie de Covid-19 pousse donc à une réorganisation de l’entreprise et de ses ressources humaines.

Le texte, qui devrait être signé lundi matin à l’issue de la 4e réunion sectorielle tripartite aviation avec le ministre de la Mobilité (Déi Gréng) et le CEO de Luxair , prévoit notamment un plan d’avenir Luxair allant de 2020 à 2023. Pendant cette période, aucun licenciement pour raisons non inhérentes à la personne ne sera effectué, et l’emploi est garanti, selon le LCGB.

Une cellule de reclassement et un plan de formation

Pour y parvenir, une cellule de reclassement va voir le jour pour les salariés concernés par les postes en sureffectif structurel. L’objectif est de les réaffecter soit en interne auprès de Luxair, soit en externe auprès d’autres entreprises, voire de l’État ou des communes.

Ainsi, le ministère de la Santé, par exemple, vient de demander un prêt temporaire de main-d’œuvre d’une cinquantaine de personnes dans le cadre du «contact tracing», illustre le syndicat. Celui-ci précise aussi que cette cellule sera couplée à un plan de formation renforcé.

La moitié des 600 salariés concernés pourrait déjà être absorbée par des départs en pré-retraite.

Paul De Araujosecrétaire syndical LCGB

«Cela ne veut pas dire qu’il y a 600 personnes de trop chez Luxair», insiste Paul De Araujo, qui ajoute que «la moitié des 600 salariés concernés pourrait déjà être absorbée par des départs en pré-retraite».

Enfin, la prolongation de trois ans de la convention collective de travail chez Luxair est aussi prévue, avec tous ses acquis sociaux hormis les augmentations barémiques.