La jeunesse luxembourgeoise s’investit dans le mouvement mondial en faveur d’actions concrètes et ambitieuses pour endiguer le réchauffement climatique. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

La jeunesse luxembourgeoise s’investit dans le mouvement mondial en faveur d’actions concrètes et ambitieuses pour endiguer le réchauffement climatique. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Le mouvement Youth for Climate Luxembourg prévoit une nouvelle manifestation dès vendredi en guise d’ouverture de la Semaine pour l’avenir.

La grève mondiale pour le climat, organisée dans 150 pays ce vendredi, touchera aussi le Grand-Duché. Un écho au mouvement des jeunes appelant les décideurs à agir contre le réchauffement climatique.

La manifestation se tient d’ailleurs trois jours avant le sommet d’action pour le climat en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, lors duquel les États doivent s’accorder sur des objectifs de baisse des émissions de gaz à effet de serre plus ambitieux que l’accord de Paris sur le climat de 2015. Ce qui explique d’ailleurs la présence de la désormais célèbre Greta Thunberg outre-Atlantique.

Youth for Climate a déjà organisé plusieurs marches avec succès depuis le printemps, notamment ,  mais aussi  pour dénoncer la politique environnementale du président brésilien Jair Bolsonaro et son action tardive contre les incendies qui ont ravagé la forêt amazonienne. Youth for Climate a été , même si sa revendication de faire reconnaître l’urgence climatique .

Douze organisations réunies

Après la marche pour le climat du 24 mai sur le Pont Rouge, créditée de 1.000 à 1.500 participants, le mouvement Youth for Climate Luxembourg s’est employé à élargir son spectre d’action en contactant ONG, asbl et syndicats luxembourgeois dans l’optique d’une marche massive le vendredi 20 septembre.

D’où la constitution d’une coalition nommée United for Climate Justice, incluant la plate-forme Votum Klima, l’ONG Amnesty International, l’asbl Foodsharing Luxembourg, les mouvements Rise for Climate, Extinction Rebellion et Youth for Climate Luxembourg, les syndicats Landesverband, OGBL et LCGB, les jeunes de Déi Lénk (Laika) et du Meco (Move) et enfin Refill Lëtzebuerg, la campagne visant à permettre à chacun de se désaltérer en faisant remplir gratuitement sa gourde à n’importe quel endroit.

Ces 12 structures se sont réunies durant l’été afin de définir la mobilisation de la coalition durant la Week for Future du 20 au 27 septembre au Grand-Duché. «Ces organisations unifiées demandent la déclaration de l’urgence climatique, ce qui impliquera de prendre toute décision, de penser à élaborer et à voter toute loi future en tenant compte comme une priorité absolue de la crise à laquelle nous faisons face aujourd’hui» et réclament de lutter contre trois injustices liées à la crise climatique, à savoir l’injustice entre les générations, entre le Nord et le Sud, et entre les riches et les pauvres.

Il faut que le Luxembourg arrête de soutenir l’évasion fiscale globale et les investissements dans les combustibles fossiles.

United for Climate Justice

La semaine d’action débutera avec une nouvelle grève des élèves et étudiants ce vendredi avec un rassemblement à 11h sur le parvis de la gare de Luxembourg. Le cortège marchera jusqu’à la Kinnekswiss où seront prononcés les discours avant que la manifestation ne prenne un tour musical avec Stay Fou (dont Turnup Tun, Skinny J, Ragga et Tommek), Hannah, Maka MC et DJ Nosi.

«Le Luxembourg doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre à zéro d’ici 2030», revendique Youth for Climate.

«Il est supposé fournir 100% d’énergies renouvelables à partir de 2040. Deuxièmement, il faut que le Luxembourg arrête de soutenir l’évasion fiscale globale et les investissements dans les combustibles fossiles. Au travers de l’évasion fiscale, d’énormes sommes qui pourraient être investies dans le bien-être de la population et de la Terre sont perdues. Troisièmement, la devise de ‘justice climatique’ inclut la justice sociale et intergénérationnelle: la crise climatique touche en majorité les pays du Sud et les jeunes.»

«Finalement, si l’État et les institutions indiquent qu’ils ne sont pas capables d’accomplir les demandes parce qu’elles ne sont pas réalisables dans notre système, nous revendiquons un changement de système. Nos demandes sont essentielles pour notre vision du monde et un futur dans lequel nous voudrions vivre.»