Les propos tenus par le ministre Dan Kersch ont suscité de nombreuses réactions. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Les propos tenus par le ministre Dan Kersch ont suscité de nombreuses réactions. (Photo: Matic Zorman/Archives)

Le vice-Premier ministre et ministre du Travail, Dan Kersch, a apporté des précisions quant à ses propos tenus au sujet des indépendants. Ceux-ci lui avaient valu une volée de bois vert. De nouvelles aides seront proposées par le gouvernement.

À l’issue d’une conférence de presse à laquelle il participait avec (Déi Gréng), le vice-Premier ministre et ministre du Travail,  (LSAP), a de nouveau été interrogé quant aux propos qu’il avait tenus à l’égard des indépendants.

Pour rappel, voici quelques jours, et après un échange sur Facebook, le socialiste avait indiqué: «Le chômage partiel est un élément pour éviter le chômage… Par définition, seules les personnes salariées ou libres pour le marché du travail sont concernées, ce qui n’est pas le cas de la plupart des indépendants.» Mais il avait aussi expliqué que «les indépendants, de manière indirecte, profitent du chômage partiel, car leurs coûts salariaux sont presque entièrement repayés par l’État. (…) Au-delà de ceci, je suis fermement convaincu qu’il n’est pas possible qu’il y ait des personnes qui ont gagné plein d’argent pendant longtemps qui soient considérées de la même manière que d’autres et profitent des moyens publics. Il faut tenir compte de la solidarité nationale et différencier: ceux qui ont les épaules larges doivent percevoir moins que les autres. C’était ma conviction politique et cela va le rester.»

Des propos qui ont été plus que mal ressentis. Les indépendants, dans une lettre ouverte signée par les présidents de la CLC (Confédération luxembourgeoise du commerce), de la Fédération des artisans (FDA) et de l’Horesca (secteur de l’hôtellerie-restauration) . Les commentaires se sont aussi multipliés sur les réseaux sociaux, notamment via le hashtag #breedscheleren, en référence aux termes du ministre sur les «épaules larges».

De nouvelles aides, mais pas le chômage partiel

Aucune excuse n’a été formulée, mais le ministre est revenu sur ses propos, pour les nuancer sans pour autant les renier. «C’est déjà la deuxième fois que l’on m’interroge à ce sujet», a-t-il indiqué, soulignant que ses propos avaient sans doute été mal compris. «Je ne suis pas contre des aides en faveur des indépendants. Il en a d’ailleurs été question lors du conseil de gouvernement de ce vendredi. Mais je persiste à dire que le chômage partiel n’est pas le bon moyen de les aider. Si un indépendant souhaite bénéficier de cette aide, il doit abandonner son statut.»

Dès lors, «nous allons mettre en place de nouvelles aides. Un indépendant qui disparaît fait augmenter le chômage et cela engendre de la tension sociale. Il n’y a d’intérêt pour personne.»