Le site de Dudelange tourne encore au ralenti avec 80 à 90 personnes au chômage partiel. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

Le site de Dudelange tourne encore au ralenti avec 80 à 90 personnes au chômage partiel. (Photo: Nader Ghavami/Archives)

À Liège, Liberty Steel vient de présenter un plan imposant le départ de 153 ouvriers sur 690. Une restructuration qui pourrait avoir des conséquences à Dudelange.

La casse sociale a commencé à Liège, où Liberty Steel possède plusieurs sites sidérurgiques, notamment à Flémalle et Tilleur. Le groupe sidérurgique a présenté une restructuration visant à maintenir la ligne Galva 4 et l’usine de fer-blanc, mais à mettre sous cocon la ligne de galvanisation 4 de Flémalle, nécessitant un trop lourd investissement pour le moment. Résultat, 153 ouvriers doivent quitter l’entreprise sur un total de 690 travaillant pour Liberty Steel en région liégeoise.

Si sur les bords de la Meuse, on s’interroge quant à la stratégie de Liberty Steel et sur les moyens politiques et économiques à la disposition de la Région wallonne pour lui apporter son soutien, la situation suscite aussi de l’inquiétude du côté de Dudelange.


Lire aussi


Le LCGB s’interroge sur les répercussions de la restructuration liégeoise de Liberty Steel au Luxembourg. «Pour le moment, on nous dit qu’il n’y aura pas de conséquences pour Dudelange. Mais avec un plan social belge touchant 153 ouvriers, on peut se poser des questions, notamment quant au financement d’un tel plan», souligne Robert Fornieri. Le syndicaliste, qui doit s’entretenir avec la direction de Liberty Steel en début de semaine prochaine, redoute «des conséquences sur l’approvisionnement de Dudelange», dépendant en partie de Liège.

Cela alors que le site de Dudelange tourne encore au ralenti avec 80 à 90 personnes au chômage partiel, soit un peu moins de la moitié des effectifs totaux. «C’est presque une usine fantôme. Les stocks et l’activité sont au plus bas», s’alarme-t-on encore du côté des syndicats.

Une reprise en octobre repoussée

Fin juin, Liberty Steel avait annoncé une large réorganisation de ses implantations en Europe visant à optimiser l’intégration opérationnelle entre trois sites sidérurgiques, à savoir Liège-Dudelange, Magona en Italie et Galati en Roumanie. Cette dernière, plus grande aciérie intégrée de Roumanie, devait devenir, sur le papier, le principal fournisseur de bobines laminées à chaud aux entreprises en aval des sites de Liberty Steel dans le but d’assurer «un approvisionnement sûr et durable de leur matière première», selon la communication du groupe.

Début août, Liberty Magona a ainsi pu redémarrer ses activités grâce à la réception de bobines laminées à chaud provenant de Liberty Galati. Un scénario identique devait se produire à Liège-Dudelange pour le mois d’octobre. Une reprise programmée qui a déjà «été reportée d’un mois», selon les syndicats.