Pour Catherine Bourin, il faut réussir à «faire prendre conscience à tout citoyen de l’impact que peut avoir son argent sur la planète». (Photo: Matic Zorman/archives Paperjam)

Pour Catherine Bourin, il faut réussir à «faire prendre conscience à tout citoyen de l’impact que peut avoir son argent sur la planète». (Photo: Matic Zorman/archives Paperjam)

De nombreuses personnalités agissent au sein de la place financière sur les problématiques ayant trait à la finance durable. Cette semaine, Catherine Bourin, membre du comité de direction et responsable du département Sustainability & Conduct de l’ABBL, nous fait part des convictions qui l’animent.

Quel a été le déclic qui vous a poussée à travailler dans le domaine de la finance durable?

. – «J’ai pris la responsabilité du département Sustainability & Conduct de l’ABBL avec enthousiasme, car il s’agit d’un secteur d’avenir, où tout est à construire, que nous ne pouvons pas ignorer dans le contexte actuel.

La finance durable peut se révéler extrêmement importante pour peu que l’on sache faire prendre conscience à tout citoyen de l’impact que peut avoir son argent sur la planète et le développement de l’humanité dans une perspective durable.

Quelles sont vos convictions en matière de finance durable?

«La finance doit être, et peut être, un levier formidable en matière de durabilité. Elle doit (devrait) s’inscrire à tous les niveaux de la stratégie d’une banque et pas uniquement dans les produits et services qu’elle offre.

En adoptant une stratégie responsable, la banque d’aujourd’hui met la durabilité au centre de ses actions: investissements responsables, stratégie responsable, responsabilité sociale à l’égard de ses employés, mais aussi sociétale, en s’inscrivant dans une démarche responsable vis-à-vis de la société.

Dans cette droite ligne, l’adoption d’un label RSE par une banque (avec conviction, bien sûr) doit permettre de répondre aux attentes d’aujourd’hui et de demain de notre société.

J’ai initié, au sein de l’ABBL, un projet d’éducation financière en faveur des populations vulnérables, qui a in fine un objectif d’inclusion sociale.
Catherine Bourin

Catherine Bourinresponsable du département Sustainability & ConductABBL

Quel est votre thème de travail de prédilection, ou votre thème de «combat» favori?

«Sans hésiter: l’éducation. Si l’on considère les 17 objectifs de développement durable des Nations unies, celui qui m’interpelle le plus est l’objectif n°4, qui vise à «assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie».

L’éducation est la base de tout progrès pour l’humanité tout entière. C’est dans cette logique que j’ai initié, au sein de l’ABBL, , qui a in fine un objectif d’inclusion sociale de ces personnes.

J’ai eu la chance de recevoir un soutien positif, d’abord de mes collègues, mais aussi du ministère de la Famille et de l’Intégration, et enfin des banques membres de l’ABBL pour faire vivre et progresser ce projet.

Une personnalité qui vous inspire au quotidien?

«J’ai une attirance spontanée pour les personnalités qui œuvrent sur la base d’une philosophie non violente, telles que Gandhi, Martin Luther King ou Nelson Mandela, qui ont tous trois pour point commun d’avoir voulu faire bouger les choses concernant la justice, l’égalité entre les Hommes, la paix, la dignité humaine.

Ce sont des combattants magnifiques dotés d’une immense sagesse, d’autant plus grande qu’ils ont été prêts à tout sacrifier pour leur cause avec une abnégation totale. Notre monde serait meilleur si ces personnalités pouvaient inspirer nos dirigeants (et pas qu’eux).

Un investissement «durable» à recommander?

«Celui qui aurait un effet de levier considérable pour faire avancer notre société: investir dans l’éducation de tous, jeunes et moins jeunes.»