L’équivalent de 10% de la population luxembourgeoise est testée chaque jour, ce qui permet de mieux contrôler l’épidémie, a expliqué la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP). (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

L’équivalent de 10% de la population luxembourgeoise est testée chaque jour, ce qui permet de mieux contrôler l’épidémie, a expliqué la ministre de la Santé, Paulette Lenert (LSAP). (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Le ministère de la Santé a présenté le bilan du large scale testing, alors que la troisième phase, qui débutera fin mars, sera renforcée par la mise à disposition de tests rapides en pharmacie, dans les écoles, les entreprises, ou même à domicile. Des tests sanguins seront aussi mis à contribution.

3 millions d’invitations envoyées, 800.000 tests réalisés, près de 7.000 cas positifs de Covid-19 détectés: la deuxième phase du large scale testing (LST), qui arrive à échéance le 24 mars et dont le ministère de la Santé a présenté, jeudi matin, le bilan, n’a pas lésiné sur les moyens, maintenant le Luxembourg parmi les pays qui testent le plus au monde.

Et cela ne devrait pas s’arrêter là, : le testing massif continuera (avec une capacité de 53.000 tests par semaine), mais sera en plus renforcé par la mise à disposition de tests antigéniques rapides (naso-pharyngés, nasaux ou salivaires), un peu moins sensibles, mais avec la possibilité de les réaliser à domicile, , , ou même en entreprise, dans celles «où des contacts prolongés ont lieu».

Contrôler l’épidémie

Une manière de suivre avec encore plus de flexibilité la circulation du virus que ne le faisait la phase 2, qui comprenait déjà différents programmes: les invitations envoyées de manière aléatoire (804.747 tests réalisés pour 6.850 cas positifs), les demandes de tests pour cause de voyage hors du Luxembourg (106.383 tests réalisés pour 2.194 cas détectés), les tests réalisés par les équipes mobiles dans les maisons de soins, les Cipa ou les foyers de sans-abri (35.666 tests pour 767 cas détectés), et, nouveauté, pour quantifier la présence des anticorps, les tests sanguins (11.067 prélèvements, avec 945 cas positifs).

Ces capacités offrent déjà un avantage certain sur le contrôle de l’épidémie: «Depuis octobre, on a une très grande participation au LST, on teste 10% de la population par semaine, et cela aide beaucoup», explique Thomas Dentzer, de la Direction de la santé. «Le jeu entre le testing et le contact tracing, c’est le plus important. Cela permet d’envoyer beaucoup de gens en quarantaine et de maintenir la courbe des infections à plat, malgré les variants.»

43% de cas évités

Pour illustrer cela, lors de la première phase du LST (de juin à septembre 2020), 49% des résidents et 22% des frontaliers ont été testés, ce qui a permis de détecter 26% de cas positifs. Et d’éviter ainsi de nombreux cas supplémentaires: .

Une efficacité due au fait que le LST permet de détecter les cas asymptomatiques, qui, selon la task force, infectent un nombre moyen de personnes similaire aux cas symptomatiques.

Évaluer la vaccination

Le LST permet aussi d’analyser avec précision le comportement du virus, comme sa circulation dans les différents secteurs professionnels. Les activités avec beaucoup d’interactions sociales présentent ainsi, sans surprise, un risque plus important d’infections. Le secteur des services, notamment médicaux, offre ainsi un risque d’infections 11,4% plus élevé, tout comme le secteur de l’accueil (+8,6%) ou de la construction (+6,6%).

Évaluer l’efficacité de la campagne de vaccination est aussi un des objectifs du LST, en recourant aux tests sérologiques. Le nombre de ces tests sanguins réalisés a augmenté de 6 à 12% entre novembre et mars, atteignant la capacité maximale de 1.000 tests par jour. avec un changement de méthode: l’analyse de gouttes de sang remplacera la traditionnelle prise de sang. Un prélèvement plus simple, à même de suivre une campagne de vaccination qui devrait s’accélérer en Europe, notamment avec l’aide de l’arrivée de nouveaux vaccins.