Les tests Covid ne seraient pas réalisés dans les pharmacies, trop petites pour la plupart, mais peut-être dans des salles mises à disposition par les communes. (Photo: Maison Moderne)

Les tests Covid ne seraient pas réalisés dans les pharmacies, trop petites pour la plupart, mais peut-être dans des salles mises à disposition par les communes. (Photo: Maison Moderne)

Des négociations sont en cours avec le gouvernement pour que les pharmaciens puissent effectuer des tests Covid antigéniques. Avec pour principal écueil le lieu de réalisation du test, faute de place dans les pharmacies. Mais, sous la pression des variants, la nécessité d’une telle solution croît.

Réaliser des tests Covid dans les pharmacies? mais elle pourrait finalement aboutir. Les négociations sont en tout cas en cours entre le Syndicat des pharmaciens luxembourgeois (SPL) et le ministère de la Santé.

«Il y a eu une requête du gouvernement pour que nous participions au processus de testing et nous avons répondu être ouverts», explique le président du SPL, Alain de Bourcy. «Nous avons eu des contacts avec la Direction de la santé pour réfléchir à la manière de mettre cela en place.»

Offre complémentaire

L’idée serait de proposer une offre complémentaire au «large scale testing» (LST), Les personnes pourraient venir spontanément, bien que sur rendez-vous, pour se faire dépister. Les résultats positifs seraient transmis au ministère, afin de mettre en place l’isolement et le tracing des contacts. Et cela permettrait de désengorger le LST lors des pics de réponses aux invitations, notamment au début des vacances scolaires.

Les tests proposés en pharmacie ne seraient pour autant pas des tests PCR, comme dans le cadre du LST, mais des tests antigéniques nasopharyngés, dont le résultat s’obtient en 15 minutes. Pas de possibilité de voyager avec donc, la plupart des pays réclamant un test PCR. Mais utile en cas de nécessité de tester massivement et régulièrement, comme dans les écoles ou pour le transit des frontaliers.

Déjà disponibles

Des tests qui sont d’ailleurs déjà disponibles en pharmacie, leur vente étant autorisée pour les particuliers. Mais le nombre d’achats reste très limité, l’utilisation étant assez complexe et le prix – 200 euros au total, les kits s’achetant par paquet de 10 – restant dissuasif.

Des tests antigéniques salivaires – donc plus facile d’utilisation – seraient en cours d’analyse au Laboratoire national de santé (LNS) et pourraient, si leur efficacité est confirmée, être distribués dans une deuxième étape.

Les tests seraient dans tous les cas fournis par le ministère de la Santé. Et les pharmaciens rémunérés autour de 25 à 30 euros par test effectué. «L’idée était d’avoir un prix fixe, que cela ne varie pas d’une pharmacie à l’autre», explique Alain de Bourcy. Quant à savoir qui, de l’État ou de la personne testée, prendra en charge ce coût, la question reste pour le moment en suspens. «La ministre tranchera», assure le président du SPL.

Les communes sollicitées

Mais où réaliser ces tests? Cela reste le principal écueil. Car Une salle est donc nécessaire pour le prélèvement et une autre pour le traitement du test en tant que tel. Or, «la plupart des pharmacies n’ont pas deux pièces vides disponibles dans leurs locaux», explique Alain de Bourcy.

Une idée serait de mettre les communes à contribution, afin qu’elle mette à disposition une salle pour les pharmaciens à cet effet. Le ministère de la Santé en discuterait actuellement avec celles-ci.

À quand l’issue de ces négociations? «Au plus vite», espère Alain de Bourcy. pourrait en tout cas les accélérer. Car il n’est pas exclu que l’Allemagne, impose la même exigence vis-à-vis du Luxembourg.