Six centres de prélèvement sont prévus pour les prises de sang dans le cadre du large scale testing, avec une capacité allant jusqu’à 1.000 tests sérologiques par semaine. (Photo: Shutterstock)

Six centres de prélèvement sont prévus pour les prises de sang dans le cadre du large scale testing, avec une capacité allant jusqu’à 1.000 tests sérologiques par semaine. (Photo: Shutterstock)

Le large scale testing entrera à la mi-mars dans sa troisième phase. Avec quelques modifications: des équipes mobiles renforcées, des efforts sur les personnes âgées et vulnérables, et 1.000 tests sanguins par semaine pour évaluer le taux d’immunité et l’efficacité de la campagne de vaccination.

Le large scale testing (LST) n’est pas près de s’arrêter. La troisième phase de ce programme de dépistage à grande échelle commencera au plus tard le 15 mars, avant que la deuxième phase, qui a débuté en septembre dernier, n’arrive, le 24 mars, à échéance.

Une décision qui survient après l’accord donné par le conseil de gouvernement vendredi dernier et qui se justifie à plusieurs égards, selon le ministère de la Santé, qui présentait lundi cette nouvelle phase en conférence de presse, en présence de la ministre de la Santé, (LSAP), et du directeur de la Santé, .

Le LST aurait ainsi permis d’«interrompre rapidement des chaînes de transmission en identifiant un certain nombre de personnes positives qui, en l’absence de ce dispositif, auraient risqué de contaminer d’autres personnes à leur tour», selon le ministère de la Santé. Ainsi, entre le 16 septembre et le 16 janvier, 9.211 cas positifs ont pu être détectés.

Mais «pour s’adapter aux besoins spécifiques à adresser pendant les mois critiques à venir», des modifications sont apportées par rapport à la deuxième phase.

Équipes mobiles renforcées

Notamment un renforcement des équipes mobiles. Car, tant que les premières phases de la campagne de vaccination ne sont pas réalisées, les personnes les plus vulnérables ne sont pas protégées. Il s’agit donc de se concentrer sur les structures d’hébergement pour personnes âgées.

Les efforts à l’égard des maisons de retraite seront aussi renforcés par les équipes de l’aéroport, son centre de dépistage, désormais sans utilité, restant fermé: les personnes arrivant au Luxembourg par avion ne peuvent en effet .

Une exception subsistera pour les personnes arrivant d’un État tiers à l’UE, qui devront se soumettre à un test additionnel à leur arrivée à l’aéroport – un test d’un coût de 10 euros à partir du 1er février.

1.000 tests sérologiques

Une autre nouveauté du LST phase 3: chaque semaine, en plus de 53.000 tests PCR (maximum), le LST prendra aussi en charge 1.000 tests sérologiques. Pour vérifier la présence ou l’absence d’anticorps. Mais aussi pour établir le degré de concentration de ceux-ci, ce qui donnera une indication sur le taux d’immunité dans la population. Six centres de prélèvement sont prévus pour les prises de sang.

Ces tests sanguins, recroisés avec les données issues de la campagne de vaccination, permettront aussi de suivre l’efficacité des vaccins via l’identification de personnes vaccinées, mais malgré tout infectées – le fait qu’une personne vaccinée puisse transmettre le virus restant possible jusqu’à preuve du contraire.

Alimenter le séquençage

Le LST sera aussi utile dans le cadre de la lutte contre les nouveaux variants, plus transmissibles, et donc plus dangereux. Comme le recommandent les autorités sanitaires internationales, pour contrôler ces nouveaux variants, le séquençage génomique est indispensable, puisqu’il permet d’obtenir une meilleure vue sur leur propagation. Les résultats des tests obtenus dans le cadre du LST fourniront de la matière brute pour ce travail de séquençage.

Le coût total de cette troisième phase du LST est estimé à environ 42,83 millions d’euros pour la période du 15 mars au 15 juillet. Une prolongation jusqu’au 15 septembre est déjà envisagée, «si la situation épidémiologique le justifie» et «si l’immunité collective n’est pas atteinte d’ici là». Pour cela, .