Ces 10 poutres de 20m sur 1m20 serviront à consolider l’ensemble de la charpente restante de Notre-Dame, fortement endommagé suite à l’incendie. (Photo: B.Moser - BSPP/Twitter @PompiersParis)

Ces 10 poutres de 20m sur 1m20 serviront à consolider l’ensemble de la charpente restante de Notre-Dame, fortement endommagé suite à l’incendie. (Photo: B.Moser - BSPP/Twitter @PompiersParis)

La menuiserie belge  Artbois basée à Étalle, en province de Luxembourg, est spécialisée dans les charpentes. Elle a été sollicitée mardi en urgence pour porter secours à Notre-Dame de Paris. Dix de ses poutres sont parties en camion ce mercredi pour soutenir l’édifice avant sa restauration.

Opération de sauvetage inattendue la nuit dernière pour l’entreprise belge Artbois, installée à Étalle. À l’origine d’une opération exceptionnelle: un appel étonnant reçu mardi à 14h.

Un opérateur parisien lui commande une dizaine de poutres pour consolider la structure de Notre-Dame fragilisée .

Spécialisée en charpentes, la société gaumaise n’a pas hésité longtemps avant de répondre favorablement.

À demande exceptionnelle... mesure exceptionnelle

Vu le degré d’urgence, le fondateur de la société, Patrick Vanhorenbeeck, a choisi d’utiliser des poutres destinées à un autre client, de les recalibrer et de les livrer directement à Paris dans la nuit de mardi à mercredi.

Parti au volant de son semi-remorque à 1 heure du matin mercredi, il était attendu au lever du jour, quelques centaines de kilomètres plus loin, près de la cathédrale.

10 poutres de 20m sur 1m20 serviront à consolider l’ensemble de la charpente restante de Notre-Dame en attendant que ne débutent les travaux d’une reconstruction que le président de la République française, Emmanuel Macron, .

Accueilli par les pompiers

À Paris, l’entrepreneur a été accueilli par les pompiers à 5h30. «Ce sont eux qui s’occupent de la logistique. Dans ce contexte, tout prend une autre dimension. Ça s’est relativement bien passé, même si l’émotion est très forte», confie Patrick Vanhorenbeeck à Paperjam sur le chemin du retour. 

«On a rempli notre contrat et on a fait un client satisfait, comme on aime le faire. Je pense que ça peut être un point d’avance pour décrocher d’autres contrats. Pour l’instant, on est dans des travaux d’urgence, la suite n’est pas encore planifiée», confirme-t-il.

L’entreprise gaumaise intervient régulièrement pour fournir des poutres pour des protections provisoires, mais dans un délai aussi court et dans des dimensions aussi grandes, c’est la première fois. «Je garderai le souvenir de la fierté du devoir accompli», conclut Patrick Vanhorenbeeck.