François-Henri Pinault a annoncé une contribution d’Artémis à hauteur de 100 millions d’euros. (Photo: Shutterstock)

François-Henri Pinault a annoncé une contribution d’Artémis à hauteur de 100 millions d’euros. (Photo: Shutterstock)

La restauration de Notre-Dame de Paris demandera des moyens financiers considérables. Plusieurs grands groupes industriels ont déjà annoncé qu’ils y contribueraient.

Trois entreprises vont, ensemble, rapidement mobiliser pas moins de 400 millions pour entamer la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris,

Le luxe à la rescousse

C’est d’abord la holding Artémis, société de portefeuille contrôlée par François-Henri Pinault, notamment active dans le domaine du luxe avec des marques comme Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Alexander McQueen... qui a annoncé une intervention à hauteur de 100 millions d’euros.

«Face à cette tragédie, chacun a envie de voir renaître aussi vite que possible ce bijou de notre héritage», a indiqué François-Henri Pinault à CNBC.

Le groupe de luxe LVMH (géant du luxe avec 70 marques dont Louis Vuitton, Christian Dior, Givenchy, Fendi...), dirigé par la famille Arnault, participera aussi avec 200 millions d’euros de don cette fois. Le groupe a indiqué sur son site internet vouloir contribuer à la reconstruction de ce qui est «un symbole de la France, de son héritage et de son unité».

En 2018, LVMH a réalisé un chiffre d’affaires record de 46,8 milliards d’euros.

Enfin, le groupe Total a également annoncé un don de 100 millions d’euros, confirmé par son CEO Patrick Pouyanné à l’agence Reuters.

Défiscalisation possible

En France, ces dons permettent aux entreprises une intéressante défiscalisation, qui peut dans certains cas atteindre 90%. Ce qui est, en théorie, impossible en ce qui concerne les monuments nationaux, comme Notre-Dame de Paris. Le gouvernement pourrait cependant décider d’une exception au regard de l’urgence et des besoins importants. Certains n’hésitent donc pas à critiquer cette générosité des grands groupes industriels.