Les agents de sécurité se voient confier une nouvelle tâche: le contrôle des certificats de test, guérison ou vaccination au Covid. (Photo: Shutterstock)

Les agents de sécurité se voient confier une nouvelle tâche: le contrôle des certificats de test, guérison ou vaccination au Covid. (Photo: Shutterstock)

Vérifier le CovidCheck crée un surplus d’activité pour plusieurs entreprises de sécurité. Mais toutes ne sont pas concernées de la même manière.

Vacciné, testé ou guéri: le CovidCheck est le nouveau sésame qui ouvre la porte des. Vérifier ces QR codes représente cependant une charge supplémentaire de travail. Une aubaine pour les entreprises du secteur de la sécurité, qui parfois sont déjà missionnées pour surveiller le bon port du masque, le respect de la distanciation…?

«Nous avons en effet des demandes assez nombreuses de la part de communes et des organisateurs d’événements», explique , CEO de G4S. Il en dénombre«une dizaine par semaine» depuis mi-juillet. «Nous avons aussi des discothèques, des demandes d’écoles pour des portes ouvertes.» Cela ne représente certes pas «des montants énormes» de chiffre d’affaires supplémentaire, mais plutôt «un peu de beurre dans les épinards». Le prix de cette nouvelle prestation équivaut à celui des missions classiques de contrôle d’accès, calculé selon la durée et le nombre d’agents mobilisés.

Ce surcroît d’activité en période de congés a nécessité quelques recrutements en CDD pour l’entreprise de 1.200 salariés. Qui ne s’engage pas à plus long terme sans savoir combien de temps durera cette nouvelle demande.

Une autre entreprise de sécurité, de 100 salariés, confirme aussi une demande liée au contrôle du CovidCheck. Inférieure à une hausse de 2% de l’activité, elle ne concerne que le domaine de l’ événementiel. «Les restaurants préfèrent simplement habiliter leur personnel», explique le gérant, qui souhaite rester anonyme.

Impact inégal

Chez Vigicore, «la demande a augmenté de 35% avec le Covid. Pour contrôler le nombre de personnes dans les grandes surfaces, prendre la température sur des chantiers.» Menant au recrutement d’une cinquantaine d’agents. L’entreprise compte désormais 200 employés. Mais elle ne remarque pas de nouveau pic avec le CovidCheck, au mieux  quelques demandes ponctuelles.

Une autre entreprise, qui veut aussi rester discrète, vit quant à elle la crise comme un «choc frontal». Son activité reprend «petit à petit», mais sans lien avec le CovidCheck. «Au sein des acteurs importants du marché, qui se partagent le gâteau, on sait que cela a un impact. Pour nous, pas du tout», y dit-on.

Contactés, Brink’s ou Dussmann n’ont pas souhaité répondre à Paperjam. Securitas explique ne pas travailler dans l’événementiel.

Une organisation déjà rodée

Du côté des clients, «l’impact est minime», estime , gérant de la salle de concert l’Atelier. «En plus du contrôle du ticket, il faut juste scanner le CovidCheck», résume-t-il. Selon les événements, ce sont soit des personnes en interne qui s’en occupent, soit des entreprises de gardiennage, qui auraient été mandatées même sans le régime CovidCheck. «Le plus problématique est en lien avec les gens qui veulent se faire tester sur place.» L’établissement réfléchit donc à supprimer cette possibilité.

Dans les , «en période d’affluence, quelqu’un d’une société de sécurité» scanne les QR codes. «En période creuse, c’est notre propre équipe, qui a été dotée de smartphones», dit le responsable, Christophe Eyssartier. Contrôle d’accès et tests sur place représentent aussi un coût supplémentaire, non précisé.