En cinq ans, Fit4Start a accompagné 78 start-up. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

En cinq ans, Fit4Start a accompagné 78 start-up. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Luxinnovation et le ministère de l’Économie ont tiré le bilan de 5 ans d’existence pour le programme d’accélération de start-up Fit4Start. Ils se réjouissent de son succès, avec 1.835 dossiers reçus pour 78 places. Trois anciens sont venus témoigner.

Drôle d’anniversaire pour Fit4Start. À cause du Covid-19, au lieu des soirées habituelles, l’annonce des 20 start-up sélectionnées pour participer à la 10e édition du programme d’accélération (deux sessions ont lieu par an) s’est faite à distance pour les élues et sous forme de conférence pour la presse. Au cours de cette dernière, le ministre de l’Économie,  (LSAP), et la CEO de Luxinnovation, , ont dressé le bilan des cinq ans d’existence du programme.

Initié en 2015 par le ministère de l’Économie et mis en œuvre par Luxinnovation avec la collaboration du Technoport, du Luxembourg-City Incubator et de la Luxembourg Space Agency, il vise à soutenir les start-up du secteur des technologies de l’information et de la communication (ICT), de la santé et de l’espace en phase de démarrage.


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56 start-up diplômées

Sur 1.835 dossiers déposés en une demi-décennie, 78 start-up, dont 32 luxembourgeoises, ont été accompagnées. Cela signifie qu’elles ont chacune reçu un financement de 50.000 euros et un coaching personnalisé. Parmi ces dernières, 56 ont été graduées, parce qu’elles ont complété le programme avec succès et réussi à lever 50.000 euros supplémentaires. Elles ont donc eu droit à 100.000 euros en plus.

«La formidable évolution du programme et l’intérêt de plus en plus fort affiché par les start-up du monde entier pour Fit4Start démontrent à la fois sa pertinence et son importance dans l’écosystème start-up», a déclaré Franz Fayot. «Fit4Start permet un véritable échange et une collaboration entre les uns et les autres, tout en agissant comme un outil très efficace de marketing/branding du Luxembourg à l’international», complète Sasha Baillie.

Les jeunes pousses qui ont participé aux neuf premières éditions ont levé depuis leur création 15,2 millions d’euros auprès d’investisseurs privés.

Le succès de trois anciens

Pour fêter – dans le calme – ses cinq ans, Fit4Start a organisé un retour des héros, avec trois anciens participants venus témoigner.

«Le programme a remis en question toutes nos hypothèses initiales sur la croissance et la stratégie de marché. Peu de temps après, nous avons clôturé un tour de table d’un million d’euros, qui nous a conduits sur un chemin de croissance sans précédent», se réjouit Tom Michels, de la sixième saison. Il a lancé Salonkee, plateforme de réservation en ligne pour des services de soin et de beauté, qui compte aujourd’hui 10 fois plus de clients qu’avant sa participation et vise 1.000 salons d’ici la fin de l’année. Sa plateforme enregistre environ 1.000 réservations par jour au Grand-Duché. Elle emploie 28 personnes, la moitié au Luxembourg et les autres en Belgique et en Suisse.

Le CEO de Passbolt (gestion et sécurisation de mots de passe) Kevin Muller – saison 3 – ajoute: «Lorsque nous sommes entrés dans le programme, nous avions 500 utilisateurs et très peu de moyens. Trois ans plus tard, nous sommes en passe de passer la barre des 100.000 utilisateurs dans 5.000 sociétés.» Il vient encore de lever 1,1 million d’euros pour poursuivre son développement, boosté par le Covid-19 et le télétravail.

«C’était une très bonne opportunité pour nous», poursuit Aida Nazari (LuxAI) de la septième édition. Elle a depuis pu lancer son produit, un robot spécialisé dans les interactions avec les personnes atteintes d’autisme et utilisé dans les écoles. Elle en a profité pour annoncer le lancement d’un produit utilisable à la maison.

Les 20 start-up sélectionnées pour la 10e édition, qui débutera en janvier 2021, espèrent les suivre. L’appel à candidatures pour la 11e édition devrait être lancé au même moment.