Theo Short, le cofondateur de CleverYak, l’une des neuf start-up luxembourgeoises sélectionnées par le programme Fit4Start.  (Photo: Julian Pierrot / Maison Moderne)

Theo Short, le cofondateur de CleverYak, l’une des neuf start-up luxembourgeoises sélectionnées par le programme Fit4Start.  (Photo: Julian Pierrot / Maison Moderne)

Robot-conseiller les banques, digitaliser les crèches, assister les patients atteints de maladies respiratoires, conseiller les pêcheurs grâce à des données satellites… La dixième promotion du programme Fit4Start ne manque pas d’ambition. Voici le nom des 20 start-up sélectionnées.

Pas de grand rassemblement cette année pour la dixième édition de Fit4Start. À cause du Covid-19, le programme d’accélération de start-up lancé il y a cinq ans avait d’abord . Ce jeudi 15 octobre, les noms des 20 jeunes pousses participantes ont enfin pu être révélés, en deux temps. Le ministre de l’Économie,  (LSAP), et la CEO de Luxinnovation, , les ont annoncés à la presse lors d’une conférence, tandis que leurs fondateurs l’apprenaient au cours d’un webinar tenu en parallèle. Dix œuvrent dans les technologies de l’information et de la communication (ICT), cinq dans celles liées à la santé (healthtech) et cinq autres dans le domaine de l’espace (space). 

Et les élues sont…

Dans l’ICT:

Ceasy (Luxembourg), à l’origine d’un réseau social pour connecter et partager son agenda.

CleverYak (Luxembourg), solution en SaaS (software as a service) pour mener des interviews en ligne et en direct.


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Cybavo (Taïwan), une plateforme de conservation virtuelle d’actifs clés en main, «sécurisée, pratique et prête pour les régulateurs» pour les fintech et institutions financières.

EmoHack (Luxembourg), un protocole pour tester du contenu numérique mobile, que ce soit des publicités marketing ou des jeux vidéo. Il utilise un moteur d’analyse de feed-back neurologiques pour évaluer les données, afin d’aider au développement de ces contenus.

iRoboInvest (Bulgarie), ce logiciel de robot-conseil permet aux banques d’automatiser leurs services de gestion du patrimoine, de lancer un conseil en investissement numérique auprès de leurs clients ou encore d’augmenter leurs efforts de vente.

Kidola (Luxembourg), qui veut digitaliser les crèches. Sa plateforme facilite l’échange d’informations entre les parents, les éducateurs, leurs responsables, etc.

Re(D)scue (Luxembourg), pour retrouver facilement quelqu’un ou quelque chose. La start-up veut permettre cela sur des longues distances, dedans comme dehors et sans GPS ou autres réseaux. Pour cela, elle développe une technique brevetée qui utilise la combinaison de différents appareils portables et liés au smartphone.

SM Cloud (Slovaquie) veut créer un gestionnaire de services multi-cloud, qui permettrait à une entreprise de construire, gérer et protéger ses différents cloud (fichiers accessibles via internet à partir d’un fournisseur et non stockés sur l’appareil) en une plateforme unique.

TiQuest (Luxembourg), à l’origine d’une solution de tickets de caisse numériques.

Zetako (Luxembourg) veut rendre plus rapides et écolos le transport et le stockage de données grâce à une technologie de compression.

Dans la santé:

Meracle Pte Ltd (Singapour) a développé Whizz Spacer, un appareil de feed-back médicaux connecté au téléphone pour les personnes atteintes de troubles respiratoires chroniques, de l’asthme au Covid-19. Sur l’application, le patient reçoit par exemple des alertes quotidiennes concernant son traitement.

MyelinH (Luxembourg), développant un logiciel de détection et prévision de pandémies – comme celle du coronavirus, par exemple. Elle offre aussi une surveillance de l’état de santé des patients.

Organo-Therapeutics (Luxembourg) a développé une «technologie in vitro d’organoïde cérébral 3D» qui, combinée avec ses algorithmes, permet d’analyser l’efficacité de médicaments pour des patients atteints de maladies de neurodégénérescence, telles que le parkinson.

PatchAi (Italie) veut rendre plus humaine la recherche clinique… grâce à la technologie. Son but est d’optimiser la collecte de données de santé, afin d’améliorer les soins et l’expérience des patients à l’hôpital.

Wavy Assistant (Pays-Bas) assiste les patients atteints de troubles cardiovasculaires à gérer leur stress. Une application détecte son niveau et lorsqu’il est trop élevé, elle propose par exemple d’écouter une musique calme.

Et dans l’espace:

Numer8 (République tchèque) développe Ofish, qui permet, grâce à l’analyse de données, des prévisions hyper locales sur la météo, par exemple. Une manière de réduire le coût de trajet des pêcheurs, mais aussi de mieux tracer la chaîne d’approvisionnement.

Okapi:Orbits (Allemagne), qui propose une plateforme de gestion du trafic spatial, visant à fournir «toutes les données pertinentes et les processus scientifiques nécessaires pour exploiter et contrôler les différents atouts dans l’espace».

ReOrbit AB (Suède), qui développe des satellites «modulaires, flexibles et à bas coûts».

SPiN (Allemagne) propose Magic, un «connecteur multitâche d’interfaces génériques d’adaptateurs». Il permet de connecter des sous-systèmes qualifiés pour l’espace lors de précédentes missions avec de nouvelles plateformes satellites.

Vingineers (France), qui utilise des données satellites ou issues de drones pour faciliter le travail des viticulteurs.

Au total, 476 start-up issues de 60 pays avaient déposé leur candidature. 79 d’entre elles ont été invitées à pitcher devant un jury en ligne au cours du mois d’octobre. Les 20 ensuite sélectionnées vont maintenant bénéficier d’un financement de 50.000 euros et d’un coaching individualisé sur quatre mois. Si elles réussissent à compléter le programme avec succès, notamment en levant au moins 50.000 euros de capitaux privés en six mois, elles auront droit à 100.000 euros supplémentaires. 


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Comme ce fut le cas pour 14 des . Elles ont été graduées ce jeudi 15 octobre par la même occasion, et toujours de manière digitale. Il s’agit d’ANote Music (Luxembourg), DataCue (Singapour), Quantego (Luxembourg), Rebolet (Allemagne), Symvio (Luxembourg) et Wearhealth (Allemagne) dans le domaine de l’ICT, Cohesys (Canada), HuMix (Luxembourg), ViewMind (Argentine) et XScope (Allemagne) dans l’healthtech, et de GlobeEye (France), NoHunger (Royaume-Uni), RespectUs (Luxembourg) et WEO (Luxembourg) dans l’espace.

L’appel à candidatures pour la 11e édition devrait être lancé en  janvier 2021, en même temps que démarrera la dixième session.