Nommée dans la catégorie meilleure actrice, la Luxembourgeoise n’est pas repartie avec la statuette.  (Photo: Shutterstock/Archive)

Nommée dans la catégorie meilleure actrice, la Luxembourgeoise n’est pas repartie avec la statuette.  (Photo: Shutterstock/Archive)

Stéphan Roelants et Mélusine Productions ont remporté vendredi soir un deuxième César du meilleur film d’animation, grâce à la coproduction franco-luxembourgeoise «Le sommet des dieux». Nommée, Vicky Krieps n’est pas repartie avec la statuette de la meilleure actrice.

Après deux éditions ternies par les scandales, des audiences télé en berne et, forcément, la crise sanitaire, l’Académie des César jouait gros ce vendredi soir avec une 47e cérémonie qui devait redorer le blason de cette soirée de gala du cinéma français.

Cate Blanchett, Adam Driver et pas mal d’ennui

Elle avait mis les petits plats dans les grands, prenant d’assaut la salle de l’Olympia et rappelant à la présentation un Antoine de Caunes qui animait ses dixièmes César depuis 1996. Sans oublier la présence de deux stars hollywoodiennes, l’actrice Cate Blanchett, venue recevoir un César d’honneur remis par Isabelle Huppert, et Adam Driver, nommé pour le prix du meilleur acteur et présent pour accompagner l’équipe de l'opéra-rock de Leos Carax, «Annette», dont il est une des têtes d’affiche. Mais aussi un hommage conséquent à deux célèbres disparus de ces derniers mois, Jean-Paul Belmondo et Gaspard Ulliel.

Mais les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. Il faut le dire, cette 47e cérémonie a été très inégale et, par moments, presque aussi soporifique qu’une boite de Lexomil, parsemée qu’elle a été de tentatives d’humour dans l’ensemble plutôt vaines (même la réunion du duo comique de Nulle Part Ailleurs, Antoine De Caune – José Garcia, est tombée à plat) et d’instants parfois gênants (la palme revenant au «happening», visiblement non prévu, de l’humoriste Marie s’infiltre, venue montrer son postérieur sur scène).

Le deuxième César pour Mélusine

Mais alors que le sommeil guettait de plus en plus et qu’on n’était plus qu’à quelques minutes d’être samedi, le cinéma luxembourgeois a eu le bonheur de voir une de ses (co)productions sacrée dans cette grand-messe du cinéma hexagonal.

Douze mois après , coproduit par Donato Rotunno et Élise André (Tarantula Luxembourg), ce fut au tour cette fois du «Sommet des dieux», coproduit par Stéphan Roelants et Mélusine Productions, d’être mis à l’honneur. César du meilleur film d’animation, l’oeuvre du réalisateur français Patrick Imbert est l’adaptation sur grand écran d’un célèbre manga signé Jirô Taniguchi et Baku Yumemakura.

Si personne ne mentionna sur scène la participation luxembourgeoise dans ce projet à plus de 8 millions d’euros, on se doit donc de rappeler qu’il a été financé à 21% par le Luxembourg (majoritairement par le Film Fund, mais aussi un peu par Mélusine Productions). Et ce, avant pour être diffusé dans une bonne partie du monde (à l’exception du Benelux, de la France et de quelques territoires asiatiques).

C’est aussi la deuxième fois que Mélusine Productions remporte un César, après (réalisé par Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphane Aubier).

Valérie Lemercier meilleure actrice

Malheureusement, la suite fut moins couronnée de succès. L’autre coproduction luxembourgeoise en lice, «Les Intranquilles» du Belge Joachim Lafosse (Samsa Film), repartant bredouille malgré ses deux nominations (meilleure actrice et meilleur acteur).

Tandis que Vicky Krieps, également nommée dans la catégorie meilleure actrice et présente à la cérémonie parisienne, n’eut pas plus de chance, Valérie Lemercier voyant sa prestation dans «Aline», son vrai faux biopic sur Céline Dion, couronnée par un César.