Les trois partis de la coalition, à savoir le DP, le LSAP et Déi Gréng, se seraient mis d’accord sur la question du cannabis cet été. (Photo: Matic Zorman)

Les trois partis de la coalition, à savoir le DP, le LSAP et Déi Gréng, se seraient mis d’accord sur la question du cannabis cet été. (Photo: Matic Zorman)

Mis en sommeil par la crise sanitaire, le projet de légalisation du cannabis récréatif ne semble tout simplement plus être une priorité pour la coalition gouvernementale. Celle-ci va se donner le temps de trouver une alternative au concept initial élaboré par Étienne Schneider et Felix Braz.

Le projet de légalisation de la culture et de la vente du cannabis semble bel et bien mis dans un tiroir. Du moins sous la forme qui était pressentie initialement. 

Lors d’une intervention au micro de nos collègues de la radio 100,7, la ministre de la Santé, (LSAP), l’a indiqué, expliquant que «des alternatives au projet initial étaient recherchées». Les obstacles seraient trop nombreux, notamment au niveau de la législation européenne, pour aboutir au projet tel qu’imaginé par  (LSAP) alors ministre de la Santé et de l’Économie, et (Déi Gréng), alors ministre de la Justice.

Dès lors, la coalition DP-LSAP-Déi Gréng se serait mise d’accord cet été pour chercher une autre voie.

Pour rappel, ce projet était en bonne place dans l’accord de coalition. Et visait à «dépénaliser, voire légaliser, sous des conditions à définir, la production sur le territoire national de même que l’achat, la possession et la consommation de cannabis récréatif pour les besoins personnels des résidents majeurs». Dès lors, l’ambition était aussi «d’instaurer sous le contrôle de l’État une chaîne de production et de vente nationale et de garantir ainsi la qualité du produit».

Contacté par Paperjam, Étienne Schneider, aujourd’hui retiré de la politique, n’a pas souhaité commenter, s’étant interdit de faire tout commentaire sur le travail du gouvernement.

La drogue la plus consommée du pays

Pour rappel, l’usage du cannabis à des fins médicales a, lui, été autorisé en juin 2018, après adoption à l’unanimité par les députés.

Le . 23,3% des résidents entre 15 et 64 ans en ont consommé au moins une fois au cours de leur vie, contre 2,5% pour la cocaïne. Selon le rapport sur  publié en 2020, 27% des adolescents âgés de 15 à 18 ans «ont consommé du cannabis au moins une fois au cours de leur vie».

Le cannabis représentait 75% du nombre total de saisies au Luxembourg en 2018 avec un pic de 216kg.