Le Parlement européen doit encore valider l’équipe d’Ursula von der Leyen, mais Nicolas Schmit sait déjà quel sera son premier chantier en tant que commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales. (Photo: Jan Hanrion / Archives / Maison Moderne)

Le Parlement européen doit encore valider l’équipe d’Ursula von der Leyen, mais Nicolas Schmit sait déjà quel sera son premier chantier en tant que commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales. (Photo: Jan Hanrion / Archives / Maison Moderne)

Nicolas Schmit a été proposé, ce mardi 10 septembre, par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, comme commissaire européen en charge de l’Emploi et des Affaires sociales. «Le plus beau poste pour un socialiste luxembourgeois», selon lui.

On le , c’est finalement du portefeuille de l’Emploi et des Affaires sociales dont doit hériter , comme l’a , la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

«C’était le portefeuille de commissaire européen qui me convenait le plus», confie à Paperjam l’ancien ministre LSAP du Travail durant la première coalition Gambia. «Ces dernières années, j’ai beaucoup travaillé sur le thème de l’emploi, et pour un socialiste luxembourgeois, c’est le plus beau des postes européens.»

Un premier chantier majeur

Les spéculations le voyaient aux Affaires financières, «mais je crois que c’était un raccourci de voir un Luxembourgeois aux Finances, et une idée assez aberrante».

Le Parlement européen doit encore valider l’équipe d’Ursula von der Leyen, mais Nicolas Schmit sait déjà quel sera son premier chantier en tant que commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales.

«Il faut qu’il y ait un cadre légal pour garantir un salaire social minimum dans tous les pays de l’UE», explique l’ancien ministre luxembourgeois. «L’idée n’est pas qu’il y ait un salaire minimum commun à tous les États, mais que chaque pays ait un salaire minimum social qui soit équitable en fonction des conditions de vie et de la compétitivité de chaque pays.»

L’allocation chômage des frontaliers dans les cartons

Autre chantier en cours au sein de la commission de l’emploi et des affaires sociales, celui de l’allocation chômage des travailleurs mobiles. Le texte n’avait finalement pas été voté par les eurodéputés , laissant le soin à leurs successeurs de le retravailler.

Le texte élaboré par la précédente commission comptait transférer la charge de l’indemnisation des frontaliers de leur pays de résidence vers celui où ils ont cotisé. Un changement de paradigme retentissant pour un pays comme le Luxembourg, dont 45% des travailleurs résident au-delà de ses frontières.

Nicolas Schmit avait à l’époque vigoureusement protesté contre ces nouvelles règles, notamment en public, devant l’ancienne commissaire européenne à l’Emploi, Marianne Thyssen, et avait même écrit une lettre à la main au président de la Commission européenne de l’époque, Jean-Claude Juncker, afin de faire entendre sa voix.

«L’intérêt commun de l’UE»

Aujourd’hui proposé comme commissaire européen à l’Emploi, Nicolas Schmit se retrouve avec ce dossier sur son bureau. «Mais je ne suis plus ministre luxembourgeois du Travail, ou encore député européen, je verrai l’intérêt commun en premier lieu. Le but sera de trouver un bon compromis.»

«Bien sûr, je n’étais pas emballé par ce projet, je vois ses faiblesses», continue Nicolas Schmit. «Mais comme le texte n’a finalement pas été adopté, nous pouvons relancer les discussions, rechercher les choses positives, et régler les problématiques qui y résident.»