Nicolas Schmit a rencontré pour la seconde fois Ursula von der Leyen à Bruxelles. (Photo: Jan Hanrion/archives Maison Moderne)

Nicolas Schmit a rencontré pour la seconde fois Ursula von der Leyen à Bruxelles. (Photo: Jan Hanrion/archives Maison Moderne)

Ursula von der Leyen, future présidente de la Commission européenne, a débuté ses rencontres avec les candidats proposés par les États membres au poste de commissaire. Nicolas Schmit a été reçu en fin de matinée durant une vingtaine de minutes.

 est, de longue date, . Mardi, il était attendu par la pour un entretien à Bruxelles. Cette dernière a en effet commencé ses rencontres avec les différents postulants, ce qui doit notamment lui servir ensuite à attribuer les différents portefeuilles aux uns et aux autres.

«Ce n’est, en réalité, pas ma première rencontre avec elle dans ce contexte», explique Nicolas Schmit à Paperjam. «Nous nous sommes déjà vus voici 15 jours. Ce premier contact a été très amical. Je connais en effet Mme von der Leyen depuis longtemps, notamment par le fait que j’ai été ministre du Travail alors qu’elle l’était aussi en Allemagne.» Cette entrevue a porté sur les compétences et expériences du candidat, qu’elle connaît donc fort bien.

Une préparation psychologique

Mardi, l’entretien «d’embauche» devait servir à affiner encore un peu plus les choses. «Les échéances approchent, les candidats commissaires sont pour la plupart connus. Mme von der Leyen est donc occupée à finaliser son équipe.» , tandis que le choix italien est toujours suspendu au règlement de la crise dans la Botte.

Ceux-là seront sans doute parmi les derniers à être invités dans le bureau d’Ursula von der Leyen. Est-ce donc un avantage d’avoir été désigné tôt? «Ceux qui sont désignés en dernière minute par leur gouvernement, c’est souvent dû au contexte politique national. Je ne sais pas si c’est un avantage ou un désavantage...», analyse Nicolas Schmit. Qui s’est évidemment préparé à ces rencontres avec la future présidente. «C’est surtout une préparation psychologique plus que technique, un peu comme c’est le cas pour un emploi. Je sais ce que je vais dire à Mme von der Leyen, qui me posera aussi certainement quelques questions.»

Je ne fais aucune spéculation sur mes attributions futures.
Nicolas Schmit

Nicolas Schmitcandidat commissaire européen désigné par le Luxembourg

Le second entretien bruxellois a duré, comme c’est le cas pour tous les candidats, une vingtaine de minutes. «Cela s’est très bien passé, aussi bien que la première fois», confie Nicolas Schmit. Qui se gardera bien de toute spéculation quant à ses futures attributions. Le jeu est en effet complexe, mêlant les compétences personnelles et des équilibres stratégiques dont il faut tenir compte, sans oublier les intérêts des futurs commissaires pour un domaine plutôt qu’un autre. «Mon expérience et mes affinités font que mon intérêt se porte vers les affaires sociales. Mme von der Leyen le sait bien. Mais encore une fois, je ne fais aucune spéculation à ce sujet.»

En tout cas, le fait que Nicolas Schmit a été durant plusieurs années ambassadeur permanent du Luxembourg auprès de l’Union fait aussi de lui un fin connaisseur du fonctionnement de la grande machine européenne. Une compétence non négligeable pour ambitionner un portefeuille majeur.

Aucun autre entretien n’est pour le moment prévu. «Mais cela reste possible, c’est Mme von der Leyen qui en décidera, car cela fait partie de son privilège», conclut Nicolas Schmit.