L’enseigne Les Ambassadeurs distribue une trentaine de marques de montres différentes. (Photo: Paperjam)

L’enseigne Les Ambassadeurs distribue une trentaine de marques de montres différentes. (Photo: Paperjam)

Les ventes d’articles de joaillerie et d’horlogerie ne faiblissent pas dans le contexte actuel, où les points de vente se multiplient au Luxembourg.

Les sur le marché de l’immobilier commercial l’illustrent bien: le secteur du luxe ne s’essouffle pas malgré la crise sanitaire. Autre exemple récent, LVMH a vu ses ventes gonfler de 32% au premier trimestre 2021, pour atteindre 14 milliards d’euros. Si sa locomotive reste la mode et la maroquinerie (avec 6,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires), les montres et la joaillerie ont doublé leurs ventes pour atteindre 1,9 milliard d’euros.

«Sans aucun doute, le marché est résilient, et il y a deux raisons principales. La première, c’est que le luxe a forcément profité, ces derniers mois, de la baisse des achats dans des secteurs qui sont concurrentiels, comme de beaux voyages. Ensuite, sur les marchés de l’horlogerie et de la joaillerie des produits émotionnels, il y a cette volonté patrimoniale de transmission aux générations futures», observe Coralie Teboul, marketing & retail director de l’enseigne Les Ambassadeurs. Cette franchise d’origine suisse distribue 35 marques de montres et bijoux sur 550m2 au centre commercial Cloche d’Or.

Une marque, trois points de vente

Derrière cette implantation figure la société Tempus Aquisition, membre de la holding Promobe Finance de . Si sa passion pour les montres a fait parler de lui jusque devant , l’entrepreneur cultive aussi sa fibre commerciale. Outre Les Ambassadeurs, Tempus Aquisition détient le nouveau flagship store Omega rue Philippe II ainsi que le futur point de vente du joaillier Messika, attendu d’ici le mois de juin à côté de .

Le monomarque se distingue par des modèles recherchés, très désirables, connus des amateurs.

Coralie Teboulmarketing & retail directorLes Ambassadeurs

Un multimarque et un flagship qui écoulent tous deux la marque Omega, cela peut étonner vu l’exiguïté du Luxembourg, mais pas aux yeux de Coralie Teboul: «Ce n’est pas la même expérience d’achat. Quand le choix n’est pas défini au préalable, les clients préfèrent s’orienter vers un multimarque où le personnel a une connaissance de l’ensemble des produits. Le monomarque se distingue par des modèles recherchés, très désirables, connus des amateurs», explique-t-elle.

À chaque format sa clientèle donc, mais malgré ses 635.000 résidents, le Luxembourg compte un troisième revendeur agréé Omega: la maison Kayser-Reinert, située à l’avenue de la Liberté.

L’activité n’est pas pénalisée par le contexte.

Norbert Kaysermaître horloger-bijoutierKayser-Reinert

«Je ne connais pas le flagship, mais ce qui nous distingue ici, c’est que nous sommes un commerce luxembourgeois établi depuis 1912. Nous sommes reconnus pour nos deux ateliers – l’un dédié à la joaillerie et l’autre à l’horlogerie – avec un service après-vente. On fait tout ici», détaille son patron, Norbert Kayser.

De la vente à la réparation de montres en passant par la conception et la fabrication à la main de bijoux uniques, le commerçant assure que «l’activité n’est pas pénalisée par le contexte».

Et puis, la vie continue, souligne le bijoutier, qui assure qu’«il y a toujours des mariages, ils sont juste parfois un peu décalés, mais je vends toujours des bagues de fiançailles et des alliances».

Bref, ce n’est pas parce qu’une crise sanitaire rythme l’actualité depuis plus d’un an que l’envie de se faire plaisir a disparu, bien au contraire.