(Cet article a été modifié à 13h40 avec les précisions du porte-parole de la Justice sur le nombre exact de montres qui figurait dans le jugement, non disponible pour les médias pour cause d’anonymisation).
Pas d’avocat des stars. Pas de Flavio Becca. Ce jeudi matin, au terme d’une longue saga judiciaire, la justice a condamné Flavio Becca pour abus de biens sociaux à deux ans de prison avec sursis et une amende de 250.000 euros.
«Le tribunal avertit Flavio Becca de ne pas récidiver dans un délai de cinq ans à dater du présent jugement», a aussi dit le juge, avant d’ordonner la restitution «d’un certain nombre d’objets saisis» – 319 montres – qui appartiennent à Promobe Finance… à Promobe Finance, et la confiscation de toutes les autres montres, les 540 qui n’appartiennent pas à Promobe Finance et les 187 qu’il dit avoir données à des membres de son entourage.
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Si ces dernières ne peuvent pas être récupérées, le tribunal ajoutera une amende de 20.000 euros par montre, soit 3,74 millions d’euros. En cas de non-paiement de cette amende, Flavio Becca risque encore 200 jours de prison par montre, soit 3.600 jours au maximum, cette durée étant plafonnée à 10 ans.
Au civil, la justice a débouté son ennemi intime, Eric Lux, et ses sociétés de leurs demandes de dédommagement.
Les deux avocats luxembourgeois de l’entrepreneur n’ont pas souhaité faire de commentaire à chaud.
Le procureur d’État avait réclamé une peine de prison de 42 mois et 250.000 euros d’amende.
L’affaire avait démarré en 2011 lors d’une perquisition de la chambre forte de M. Becca à son domicile, suite à une dénonciation au Parquet de l’Administration des contributions. Les quelque 900 montres saisies avaient été estimées à 18 millions d’euros. Très tôt, le chef de corruption avait été écarté par l’enquête, la totalité des montres achetées par M. Becca dans une demi-douzaine de pays, le plus souvent auprès de bijoutiers, se trouvant dans son coffre.