Pour Romain Wolff, le dialogue social et une tripartite nationale sont la priorité du CGFP. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Pour Romain Wolff, le dialogue social et une tripartite nationale sont la priorité du CGFP. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Romain Wolff, président de la Confédération générale de la fonction publique (CGFP), présente les grands dossiers qui seront traités lors de cette rentrée sociale et les grands enjeux qui se dessinent.  

Quels seront les grands enjeux de cette rentrée?

. – «Le dialogue social au niveau national sera un dossier important pour la CGFP, car il y a un manque à ce niveau. Je sais que le Premier ministre,  (DP), avait dit qu’il y aurait une tripartite avant le discours sur l’état de la Nation, prévu à la mi-octobre. Mais pour le moment, il n’y a rien concernant une tripartite nationale. Le dialogue social, qui ne s’est pas amélioré, reste pourtant très important pour nous dans la situation de crise que nous vivons.

Le télétravail sera aussi un thème très important. Il a permis de maintenir l’activité économique du pays au plus fort de la crise sanitaire. Mais désormais, il faut penser au télétravail après la pandémie. Nous sommes en train de travailler sur le sujet, sur un règlement concernant le télétravail. 

Nous sommes contre des mesures d’austérité.
Romain Wolff

Romain WolffprésidentCGFP

La crise sanitaire va continuer à être un thème transversal de vos dossiers…

«Je ne sais pas combien de temps la crise sanitaire va durer ou si elle touche à sa fin. Mais la question importante concerne les répercussions de la pandémie au niveau budgétaire. Nous savons très bien que cette crise a coûté beaucoup d’argent, nous serons attentifs aux mesures que va prendre le gouvernement, ce qu’il prévoit à partir d’aujourd’hui. J’insiste sur le fait qu’il est important de savoir ce que va faire le gouvernement après la crise. Est-ce qu’il va prendre des mesures d’austérité pour compenser le coût de la pandémie, qui est d’environ 3 milliards d’euros? Je peux déjà affirmer que nous sommes contre des mesures d’austérité. Lors de la dernière crise financière, les personnes physiques ont payé avec de nouveaux impôts. On ne veut pas de cette solution.


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Êtes-vous en faveur d’un impôt supplémentaire sur les entreprises gagnantes pendant la crise, comme le préconise le ministre ?

«Je ne veux pas dire simplement que nous avons besoin de nouveaux impôts. Ce qui m’intéresse, c’est de connaître les intentions du gouvernement maintenant. Le ministre des Finances doit bientôt déposer le projet de budget et on y verra déjà un peu plus clair. La réforme fiscale n’est plus à l’agenda du gouvernement, mais je pense pourtant qu’il est temps de prendre des mesures ponctuelles à ce niveau.

La Fédération enseignants Féduse/CGFP a exprimé le souhait de voir les lycées passer en mode CovidCheck. Est-ce que vous êtes du même avis?

«Nous agissons au niveau national et pas seulement pour une branche en particulier comme la police ou l’Éducation nationale. Notre position est très claire. Nous exigeons du gouvernement qu’il fasse tout pour sensibiliser les gens à se faire vacciner et à faire une campagne de sensibilisation.»