La Cour d’appel doit se prononcer sur l’existence d’injures à l’encontre des trois plaignants. (Photo: archives / Maison Moderne)

La Cour d’appel doit se prononcer sur l’existence d’injures à l’encontre des trois plaignants. (Photo: archives / Maison Moderne)

Le rappeur comparaissait mercredi devant la Cour d’appel pour injure à l’encontre de trois hommes, dont Joe Thein et Fred Keup.

Acquitté en première instance au mois de mai 2019, le rappeur Tun Tonnar a retrouvé la cité judiciaire mercredi puisque les plaignants ont interjeté appel du premier jugement.

En cause: la chanson dont le clip est sorti quelques jours avant les élections législatives d’octobre 2018. Le mot «Féck» revient à 33 reprises dans la chanson. Surtout, trois hommes se sont sentis injuriés en entendant leur nom précédé du mot «Féck»: Joe Thein – , fondateur de  –, Fred Keup – initiateur du mouvement Nee2015 devenu Wee2050 et de Gast Gibéryen à la Chambre des députés – et un troisième homme déjà jugé pour incitation à la haine.

Injure contre les idées ou les personnes?

Déboutés par le tribunal d’arrondissement, les trois hommes ont interjeté appel, tout comme le Parquet qui avait requis une amende de 1.500 euros.

Le Parquet général n’a toutefois pas suivi la ligne de son prédécesseur, évoquant une chanson qui n’est pas choquante même si le terme «Féck» est provocateur. Son représentant estime également que les injures proférées s’adressaient aux idées politiques des plaignants et non à leur personne. Il requiert donc la confirmation de l’acquittement.

Ces derniers ont réitéré leur demande de constitution de partie civile, réclamant entre 5.000 et 10.000 euros de dommages et intérêts.

La Cour d’appel rendra sa décision le 25 mars prochain.