Donald Trump avait annoncé, voici deux ans et demi déjà, sa volonté de renier l’accord signé. (Photo: Shutterstock)

Donald Trump avait annoncé, voici deux ans et demi déjà, sa volonté de renier l’accord signé. (Photo: Shutterstock)

C’est maintenant officiel: le président américain Donald Trump a notifié à l’Onu sa volonté de voir les USA quitter l’accord de Paris sur le climat. Ce sera chose faite dans un an.

La . Le président Trump l’avait annoncé voici deux ans et demi déjà. Mais c’est maintenant officiel puisque l’Onu en a été officiellement notifiée ce lundi 4 novembre. Un pays souhaitant se désengager devait en effet attendre trois ans après la date anniversaire pour enclencher cette procédure. Les Américains n’ont pas attendu un jour de plus.

et la lutte contre le réchauffement climatique, avait été signé en 2015 par 195 des 197 pays membres de l’Onu. Entré en vigueur le 4 novembre 2016, il a toujours été critiqué par le président Trump qui le considère comme «onéreux» et dangereux pour le développement industriel américain.  «J’ai été élu pour représenter les habitants de Pittsburgh, pas de Paris», avait clamé le président en faisant référence à cette grande ville industrielle américaine.

Dans un communiqué de presse, le secrétaire d’État Mike Pompeo a encore souligné «le fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, entreprises et contribuables américains».

De nombreuses critiques

Cette décision a été par ailleurs fortement critiquée, notamment par Andrew Steer, président du World Resources Institute.

L’ancien maire de New York Michaël Bloomberg, futur candidat à l’élection présidentielle qui finance une vaste campagne pour la fermeture des centrales à charbon, a aussi dénoncé la décision prise.

Car la décision de Donald Trump est évidemment intégrée à un calcul électoral. Quitter l’accord de Paris faisait partie de ses promesses de campagne. Il tient là à démontrer qu’à ses yeux, l’écologie est un danger pour l’économie. Or, son bon bilan économique sera un des principaux atouts de sa future campagne.

Dans le camp opposé des démocrates, la position est totalement inverse. Ainsi, Joe Biden, qui fait partie des candidats à l’investiture de son parti, a promis de réintégrer l’accord de Paris s’il est élu. Et cela même s’il fait souvent preuve d’une grande prudence quand il évoque le climat et les décisions qui y sont liées.

Curieux hasard du calendrier: la sortie officielle des USA sera actée le 4 novembre 2020, soit le lendemain de l’élection présidentielle américaine qui reconduira ou pas Donald Trump dans un second mandat.