Jean-Claude Juncker se prépare à l’éventualité d’un retrait des États-Unis de l’accord de Paris. (Photo: Commission Européenne)

Jean-Claude Juncker se prépare à l’éventualité d’un retrait des États-Unis de l’accord de Paris. (Photo: Commission Européenne)

Donald Trump va-t-il faire preuve d’un sens de l’État, voire d’une vision pour la sauvegarde de la planète? Certains en doutent déjà au vu des positions climatosceptiques que le président américain avait affichées durant la campagne préalable à son élection.

Depuis quelques jours, Donald Trump ne cache plus son souhait de retirer son pays de l’accord de Paris que les États-Unis avaient pourtant ratifié en septembre 2016. Cet accord, rédigé lors de la conférence sur le climat organisée à Paris en décembre 2015 – la COP21 –, vise principalement à réduire le réchauffement climatique.

Les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine et les États-Unis, l’avaient ratifié, mais Donald Trump suspend cette ratification à une intervention qui se déroulera ce soir aux alentours de 21 heures, heure de Luxembourg. 

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui s’exprimait mercredi soir depuis Berlin durant un débat sur l’Europe, semble d’ores et déjà vouloir prendre ses responsabilités en cas de retrait.

«Si dans les prochaines heures ou prochains jours, le président américain affirme qu’il veut se retirer de l’accord de Paris, c’est le devoir de l’Europe de dire: ‘Cela ne fonctionne pas comme ça’», a déclaré Jean-Claude Juncker.

«Ce n’est pas seulement une question du futur de l’humanité en Europe, c’est avant tout au sujet du futur de l’humanité partout», a ajouté Jean-Claude Juncker.

La Chine et l’Europe semblent s’aligner sur ce dossier en voulant faire pression sur Donald Trump pour qu’il ne fasse pas marche arrière. 

Au niveau luxembourgeois, la ministre de l’Environnement Carole Dieschbourg a quant à elle déclaré lundi que la vision du président américain ne reflétait pas forcément celle de tous les dirigeants de son pays, argumentant que «des accords ont été passés avec certaines régions des États-Unis pour travailler ensemble sur ce sujet, et ces régions sont aujourd’hui toujours très engagées».

Le Luxembourg a ratifié l’accord de Paris en octobre 2016.