Moins d’un quart des salariés des CFL ont pu télétravailler pendant la crise. Ils seront encore moins nombreux dans le futur selon Yves Baden, DRH. (Photo: LaLa La Photo)

Moins d’un quart des salariés des CFL ont pu télétravailler pendant la crise. Ils seront encore moins nombreux dans le futur selon Yves Baden, DRH. (Photo: LaLa La Photo)

Le télétravail est passé d’idée lointaine à solution concrète pour poursuivre l’activité pendant la crise du Covid-19. Cet été, des entreprises nous racontent leur expérience et se projettent pour la suite. Aux CFL, seule une petite partie des salariés pourra poursuivre cette pratique.

Le directeur des ressources humaines de la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL), Yves Baden, revient sur le trajet pris par le télétravail dans son entreprise…

… Avant

«Nous n’avions pas du tout de dispositif de télétravail.

… Pendant

«Dès le début du confinement, avec l’approche ‘stay home’ proclamée par le gouvernement, nous sommes passés de 0 à 800 personnes en télétravail en un peu plus de deux semaines, sur nos 4.500 salariés. Cela couvrait une panoplie de métiers: postes administratifs, IT, fonctions techniques… Mais nous ne sommes pas une entreprise qui fonctionne essentiellement dans des bureaux. Un train ne peut pas être conduit à distance. Nous avons aussi les accompagnateurs, chauffeurs de bus, camions… qui représentent la majeure partie de nos effectifs.

Nous avons entamé depuis plusieurs semaines le déconfinement. Entre 380 et 400 personnes sont toujours en télétravail.

… Et après la crise

«Nous sommes sur le point de finaliser un dispositif durable. Il prévoit une possibilité maximale de deux jours de télétravail par semaine. Des postes, par leur nature, ne peuvent pas y accéder. Cela ne concernera pas forcément les 800 personnes en télétravail pendant la crise. Pour certaines, nous avons dû déménager leur infrastructure de bureau à domicile parce qu’elles utilisent des ‘work stations’ pour la modélisation 3D, des écrans spéciaux… Cela ne peut pas se faire avec un laptop. Ces postes ne pourront pas être ‘télétravaillables’ à terme, nous n’allons pas dupliquer les bureaux. Il faut que le poste s’y prête vraiment suffisamment, en voyant aussi à quel degré il est digitalisé. Nous n’avons pas terminé la liste des postes qui seront autorisés à télétravailler, mais je pense qu’ils seront entre 400 et 500.»