Anne-Sophie Preud’homme, chief operations officer chez PwC Luxembourg, nous décrit la situation dans son cabinet d’audit et de conseil…
… Avant
«Le télétravail était déjà pratiqué chez PwC depuis plusieurs années. Il était limité à un jour par semaine à la maison, auquel pouvait s’ajouter une journée dans un de nos bureaux satellites aux frontières belge, française et allemande. Bien qu’ouvert à la grande majorité de nos employés, le télétravail n’était pas utilisé par tous. Il était plutôt pratiqué par nos managers pour des tâches nécessitant de la concentration. Certaines personnes n’étaient pas autorisées à télétravailler pour des raisons de confidentialité. Les plus juniors devaient également attendre une certaine période avant de pouvoir travailler depuis chez eux, le temps qu’ils soient suffisamment autonomes.»
… Pendant
«Lors de la crise, presque 100% de nos employés ont pratiqué le télétravail, à l’exception de quelques personnes présentes dans nos bureaux. Grâce à nos infrastructures IT, tous nos employés ont pu faire du télétravail dès le début du confinement.
Aujourd’hui, tous continuent à télétravailler. Ils reviennent en moyenne un ou deux jours par semaine au bureau sur une base volontaire. Les équipes se reconnectent progressivement en organisant des réunions (tout en respectant les règles de distanciation).»
… Et après la crise
«La crise sanitaire n’étant pas finie, nos employés continuent à télétravailler, certainement jusqu’à fin août, date à laquelle les trois pays frontaliers se sont engagés à maintenir le moratoire fiscal. Nous verrons ce qui se passera après cette date, mais notre volonté est de continuer à promouvoir le télétravail sans l’imposer. Contrairement à précédemment, nous ne comptons pas limiter l’utilisation du télétravail à certaines équipes. Restent les questions fiscales et les limitations en termes de sécurité sociale, qui limiteront de facto la pratique.
Suite à une enquête récemment lancée, nos employés ont exprimé le souhait de plus télétravailler (chez eux ou dans nos bureaux satellites), même au-delà des limites fiscales imposées aujourd’hui. Ils sont prêts à passer entre deux et trois jours en télétravail.»