La croissance de l’emploi devrait ralentir de 3,9 à 3,2% l’an prochain, avec un taux de chômage stabilisé à 5,3% de la population active. Les salaires ne devraient augmenter que de 2,5% en 2019 et en 2020 contre 3,3% en 2018. (Photo: Shutterstock)

La croissance de l’emploi devrait ralentir de 3,9 à 3,2% l’an prochain, avec un taux de chômage stabilisé à 5,3% de la population active. Les salaires ne devraient augmenter que de 2,5% en 2019 et en 2020 contre 3,3% en 2018. (Photo: Shutterstock)

Le Statec s’attend à un essoufflement de la croissance l’an prochain, à 2,4% contre 2,8% cette année.

«L’intensification des tensions commerciales entraîne à l’échelle internationale une baisse des échanges de marchandises, de la production industrielle et de l’investissement. Elle s’accompagne d’une montée de l’incertitude qui pèse sur la confiance des acteurs économiques.»

Dans sa note de conjoncture publiée ce mardi, le Statec exclut tout «signe de redressement significatif» et prédit une croissance faible dans la zone euro, «d’autant plus que les politiques budgétaires des États membres ne resteraient que très faiblement expansives, avec un stimulus marginal sur l’activité».

«L’emploi montre déjà des signes de ralentissement dans plusieurs branches de l’économie grand-ducale», dit encore le Statec. La croissance de l’emploi devrait ralentir de 3,9 à 3,2% l’an prochain, avec un taux de chômage stabilisé à 5,3% de la population active. Le Statec table sur un ralentissement de la croissance des salaires de 3,3% en 2018 à 2,5% en 2019 et en 2020.

«L’expansion du premier semestre 2019 doit beaucoup à la bonne tenue des services non financiers, tandis que le secteur financier est à la traîne, une configuration qui devrait rester de mise au moins jusqu’en 2020».

L’excédent public touché par une faible croissance des recettes

Avec ces développements, l’inflation, qui avait dépassé 2% au printemps, devrait ralentir (1,2% en octobre). Elle devrait être stimulée par le paiement d’une nouvelle tranche indiciaire en janvier avant que la gratuité des transports publics en mars ne vienne contrebalancer cet effet.

Les recettes publiques devraient elles aussi progresser moins vite, de 3% l’an prochain contre 7% cette année, tandis que les dépenses vont rester sur leur trajectoire de 6% par an, un chiffre déjà observé en 2017 et 2018. Surtout que le gouvernement a mis l’accent sur l’investissement, en hausse de 11% en 2019 et 2020.

L’excédent public se maintiendrait à près de 2,8% du PIB cette année puis à 1,3% l’an prochain.