«Les différends commerciaux, le manque de dynamisme de l’investissement des entreprises et la persistance des incertitudes liées à l’action publique sont autant de facteurs qui pèsent sur l’économie mondiale et font croître le risque d’une stagnation à long terme», explique l’OCDE. (Photo: Shutterstock)

«Les différends commerciaux, le manque de dynamisme de l’investissement des entreprises et la persistance des incertitudes liées à l’action publique sont autant de facteurs qui pèsent sur l’économie mondiale et font croître le risque d’une stagnation à long terme», explique l’OCDE. (Photo: Shutterstock)

La croissance du PIB mondial devrait s’établir à 2,9% cette année, soit son niveau le plus faible depuis la crise financière, et se maintenir respectivement à 2,9 et 3% en 2020 et 2021, selon les économistes de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

«Les différends commerciaux, le manque de dynamisme de l’investissement des entreprises et la persistance des incertitudes liées à l’action publique sont autant de facteurs qui pèsent sur l’économie mondiale et font croître le risque d’une stagnation à long terme.» C’est ce qui ressort de la dernière édition des «Perspectives économiques de l’OCDE», publiée ce jeudi 21 novembre.

La croissance du PIB mondial devrait s’établir à 2,9% cette année, soit son niveau le plus faible depuis la crise financière, et se maintenir respectivement à 2,9 et 3% en 2020 et 2021. En 2018, le PIB mondial avait progressé de 3,5%.

Tous les pays touchés

Selon les «Perspectives économiques», «une action déterminée s’impose pour faire face aussi bien aux incertitudes très fortes qui affectent les entreprises qu’aux évolutions de nature fondamentale qui sont en cours dans l’économie mondiale. Les responsables de l’action publique doivent piloter la transition vers une énergie plus propre et un monde où le numérique tient une place de plus en plus grande. Il est en outre urgent que les gouvernements œuvrent de concert à stimuler l’investissement et à établir des règles internationales équitables en matière de fiscalité et d’échanges», ajoute l’OCDE.

«En l’absence de coordination au niveau des échanges et du système fiscal international, d’orientations stratégiques claires en matière de transition énergétique, le climat d’incertitude continuera de régner, compromettant les perspectives de croissance», appuie Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE.

Le ralentissement de l’activité touche aussi bien les économies de marché émergentes que les économies avancées, mais plus ou moins sévèrement selon l’importance des échanges dans les différents pays. Aux États-Unis, la croissance devrait, selon les prévisions, ralentir pour revenir à 2% en 2020 comme en 2021. Dans la zone euro et au Japon, elle devrait s’établir autour de 1% tandis qu’en Chine, la décélération devrait se poursuivre avec une croissance qui pourrait ressortir à 5,5% en 2021, contre 6,6% l’année dernière.