Dans son discours de Noël, le Grand-Duc Henri a largement fait référence à l’importance de la solidarité comme ciment de la cohésion sociale. Il a aussi rappelé que la vaccination était le seul moyen de prendre le dessus sur la pandémie.

C’est un discours d’encouragement que le a adressé à ses concitoyens pour les fêtes de Noël et de fin d’année. Car si «notre société s’est vue confrontée à des défis extraordinaires» et que «nous avons appris à mieux vivre avec le virus», il est évident que ce qui nous attend est «un effort de longue haleine, surtout à cause des mutations du virus». 

La période de Noël doit être l’occasion de nous rappeler que le vivre-ensemble repose sur quatre piliers: entraide, empathie, solidarité et respect. «Ces valeurs doivent nous guider au moment où la pandémie est toujours présente et pèse sur notre vie quotidienne», insiste le Grand-Duc.

La solidarité concerne les plus fragiles de la société. «Le fait que beaucoup de personnes vivent dans la précarité dans notre pays donne matière à réflexion. La pauvreté existe aussi au Luxembourg. En tant que société, nous avons l’obligation de soutenir spécifiquement ces personnes et de leur tendre la main», relève le Grand-Duc. 

Mais la solidarité doit aussi être mondiale.

Alors que la pandémie tue des dizaines de milliers de personnes, être solidaire, c’est se faire vacciner. «La vaccination est le seul moyen de prendre le dessus sur cette pandémie», estime Henri de Luxembourg.

La démocratie implique le respect des décisions de la majorité.

 Grand-Duc Henri de Luxembourg

Le souverain a constaté que tout le monde ne partageait pas cet avis. Les récentes manifestations, parfois violentes, regroupant anti-vaccins et opposants aux restrictions sanitaires, l’ont démontré. Le Grand-Duc respecte évidemment le droit démocratique de donner son opinion et la liberté de choix. «Mais il faut garder à l’esprit que la liberté individuelle s’arrête là où commence celle des autres», note-t-il. «(…) La démocratie implique le respect des décisions de la majorité. C’est faire indéniablement fausse route que de vouloir changer cela à travers l’usage de la violence. La violence n’est jamais une solution et n’est pas tolérée dans notre État de droit.»

Mais la crise sanitaire ne doit pas non plus occulter les autres défis majeurs, rappelle le Grand-Duc. La protection de l’environnement, notamment. «Les terribles inondations qui ont causé cette année de grandes souffrances dans notre pays et la Grande Région sont une illustration de plus qu’il y a urgence à agir.»

Avec la collaboration des jeunes: «L’enjeu n’est rien moins que leur avenir et ils ont le droit de contribuer aux discussions et d’apporter leurs idées.» Ces dernières contribueront aussi à faire en sorte que le Luxembourg continue à «transformer des défis en opportunités». Ce qui se fera aussi grâce aux initiatives privées qui «jouent un rôle primordial. L’esprit pionnier est indispensable pour façonner un monde plus efficient, plus propre, plus équitable et durable dans l’intérêt de tous.»

Pour conclure, le Grand-Duc Henri remarque que «nous n’avons pas baissé les bras et nous ne devons pas nous laisser démoraliser». Veiller à la cohésion sociale et chercher des solutions ensemble doit être notre but pour l’intérêt de tous, l’intérêt des générations futures, l’intérêt du pays, de l’Europe et du monde.