SES, soutenu par l’État luxembourgeois, a finalement renoncé à un plan social au bénéfice d’un plan de maintien dans l’emploi, estimant que les instruments étaient suffisants pour réduire son effectif de 10 à 15%. (Photo: SES)

SES, soutenu par l’État luxembourgeois, a finalement renoncé à un plan social au bénéfice d’un plan de maintien dans l’emploi, estimant que les instruments étaient suffisants pour réduire son effectif de 10 à 15%. (Photo: SES)

SES fait savoir dans un communiqué que, d’un plan social, l’opérateur de satellites est passé à un plan de maintien dans l’emploi.

«SES a trouvé un accord avec les délégations du personnel pour arrêter le plan social qui concernait ses employés au Luxembourg, préférant négocier un plan de sauvegarde de l’emploi.»

Dans un communiqué, jeudi soir, le leader mondial des opérateurs de satellites indique qu’à la suite de nombreuses réunions au cours du dernier mois, il a été possible de diminuer le nombre de personnes concernées par la réduction de 10 à 15% des effectifs sur le plan mondial. Sollicité par Paperjam, SES avait indiqué que 60 à 90 personnes étaient concernées.

«La direction a finalement indiqué que la panoplie de mesures prévues dans le cadre d’une PME, telles que les réaffectations et la préretraite-ajustement, sont largement suffisantes pour poursuivre la transformation de l’entreprise en vue des futurs défis, tout en évitant des licenciements involontaires», relèvent l’OGBL et le LCGB dans un communiqué commun. 

«Le protocole d’accord signé le 9 juillet en fin d’après-midi contient d’ores et déjà une clause de ‘non-licenciement’ pour une période à négocier», indiquent aussi les deux syndicats.

Engagé dans une course contre la montre pour libérer le spectre qui servira à la 5G américaine en échange de plus de quatre milliards de dollars plus les frais (autour de deux milliards), SES doit aussi préparer le financement de son futur satellite, capable à lui seul de rivaliser avec les constellations de nouvelles générations à basse orbite et composées de centaines de petits satellites. Le tout dans un contexte compliqué où la vidéo, autrefois les deux tiers des recettes, perd du terrain face aux nouveaux modes de diffusion de contenus et où la data ne permet pas encore à SES de compenser en termes de recettes.

Parmi les départs les plus spectaculaires, la société de Betzdorf avait confirmé récemment le départ de son directeur de la vidéo, Ferdinand Kayser, le dernier représentant des débuts de cette idée folle que les dirigeants ont eue dans les années 1980 pour utiliser les fréquences auxquelles le Luxembourg avait droit.