Soumise à de fortes turbulences, l’industrie du satellite doit se réinventer et alléger ses charges pour progressivement aller d’un modèle tiré par les recettes de la vidéo vers un modèle alimenté par la data. (Photo: Shutterstock)

Soumise à de fortes turbulences, l’industrie du satellite doit se réinventer et alléger ses charges pour progressivement aller d’un modèle tiré par les recettes de la vidéo vers un modèle alimenté par la data. (Photo: Shutterstock)

SES a annoncé dans un communiqué, vendredi soir, un plan de restructuration qui touchera 10 à 15% de son staff, dont 60 à 90 personnes au Luxembourg.

«Dans ce marché en évolution rapide, il est important que SES reste un partenaire commercial agile pour ses clients», a déclaré , CEO de SES. «‘Simplify & Amplify’ – le nom du plan de transformation de l’entreprise – rationalisera nos activités, stimulera la collaboration et améliorera l’efficacité. Nous apportons ces changements de manière réfléchie, en veillant, dans la mesure du possible, à redéployer nos talents au sein de l’entreprise et à minimiser l’impact sur nos effectifs mondiaux, tout en améliorant notre capacité à soutenir et à servir notre clientèle mondiale.»

SES prévoit de fermer ses bureaux à Bruxelles, au centre de Londres, sur l’île de Man, à Varsovie et à Zurich, en redistribuant les activités de ces sites dans d’autres bureaux à Kiev, Stockholm, au Stockley Park à Londres, à La Haye, ainsi que dans son siège social, au Luxembourg.

Le numéro un mondial du satellite a lancé un programme de pré-retraite et «réoriente ses ressources en interne vers des opportunités de marché futures à forte valeur ajoutée et pour renforcer sa position dans le cloud, la mobilité et d’autres secteurs émergents».

Au total, ces changements toucheront entre 10% et 15% de son effectif mondial, dont 60 à 90 personnes au Luxembourg, où travaillent 600 personnes. SES a entamé des négociations avec les représentants du personnel pour discuter de la mise en œuvre d’un plan social.

L’entreprise avait annoncé cette semaine pour libérer plus vite les fréquences qu’elle s’est engagée à libérer auprès du régulateur américain des télécoms. Plus vite elle y parviendra, plus elle touchera d’argent dans ce contexte. L’industrie est à un carrefour décisif, puisque la partie vidéo, qui rapporte les deux tiers de ses recettes, est en perte de vitesse à cause des nouveaux modes de diffusion, et il faut attendre que la partie data compense ces pertes de revenus, tout comme la partie «mobility».