Sam Tanson souhaite faire bouger les lignes dès maintenant en attendant la refonte de la loi de 1979 sur le logement social. (Photo: Jan Hanrion / Archives / Maison Moderne)

Sam Tanson souhaite faire bouger les lignes dès maintenant en attendant la refonte de la loi de 1979 sur le logement social. (Photo: Jan Hanrion / Archives / Maison Moderne)

La ministre du Logement, Sam Tanson, a entrepris d’«améliorer l’efficacité des participations financières de l’État» en matière de logements locatifs sociaux en attendant l’aboutissement de la révision législative engagée.

Interpellée par le député Déi Gréng dans une question parlementaire, la ministre écologiste assure en premier lieu que «tous les dossiers de demandes pour un subventionnement sont traités par mes services à pied d’égalité, peu importe qui en est le porteur», alors que des rumeurs faisaient état de délais plus longs pour les dossiers présentés par le Kierchefong.

Confirmant la volonté du gouvernement de réviser la loi du 25 février 1979 concernant l’aide au logement, la ministre souligne les «incohérences» à corriger. Les promoteurs publics que sont la SNHBM et le Fonds du logement reçoivent actuellement une participation étatique de 70% pour la construction des logements locatifs, contre 75% pour les communes, associations, fondations et le Kierchefong. Ces dernières entités ne sont pas non plus soumises aux mêmes règles d’attribution des logements et de calcul de loyer.

Nous devons être capables de donner à ces ménages une perspective réelle de pouvoir se loger convenablement et ceci de façon abordable et à long terme.

Sam Tansonministre du Logement

En attendant l’achèvement de cette révision de longue haleine, «face aux incohérences du système et face à la pénurie de logements sociaux locatifs qui se traduit par une liste d’attente de plusieurs milliers de ménages, je pense qu’il est de mon devoir d’améliorer l’efficacité des participations financières de l’État sans tarder et pour autant que le cadre légal et réglementaire le permet», affirme .

Elle a notamment décidé de porter de 20 à 40 ans la durée des conventions à venir – la première concernée datant de juin dernier. «Ceci me semble une nécessité aussi bien au regard d’un bon usage des derniers publics que surtout du point de vue des personnes et des familles qui dépendent d’un loyer modéré pour pouvoir mener une vie décente», argumente Mme Tanson. «Nous devons être capables de donner à ces ménages une perspective réelle de pouvoir se loger convenablement et ceci de façon abordable et à long terme.» Sachant que l’État s’engage également à prendre en charge les coûts d’entretien et de remise en état sur toute la durée des conventions.

Mme Tanson confirme enfin son soutien à une collaboration entre le Fonds du logement et le Kierchefong. Ce dernier pourrait mettre des terrains à disposition du premier pour y construire et y exploiter des logements, et ce à travers un droit d’emphytéose.