Environ 3.000 médicaments fabriqués au Royaume-Uni sont aujourd’hui distribués en Europe. (Photo: Shutterstock)

Environ 3.000 médicaments fabriqués au Royaume-Uni sont aujourd’hui distribués en Europe. (Photo: Shutterstock)

Face à l’éventualité d’un hard Brexit, le ministre de la Santé Étienne Schneider a été interrogé dans le cadre d’une question parlementaire posée par le député Gusty Graas (DP) sur l’approvisionnement en médicaments fabriqués au Royaume-Uni du Luxembourg.

Si le Royaume-Uni était considéré comme un pays tiers à l’Union européenne, soit l’issue d’un hard Brexit, quelles seraient les conséquences pour l’approvisionnement du Luxembourg en médicaments britanniques? C’était le sujet d’une question parlementaire posée par le député (DP).

Le ministre de la Santé  (LSAP) y a répondu ce vendredi 14 juin, expliquant que «le Luxembourg, étant donné la particularité de sa chaîne d’approvisionnement du marché en produits pharmaceutiques, sera confronté au même titre que ses voisins belges, allemands et français à un risque potentiel de pénurie de certains médicaments impactés par le Brexit dur en provenance de la Belgique, de l’Allemagne ou de la France».

Plus d’informations à l’automne

Le ministre de la Santé s’est voulu rassurant, ajoutant que «bien qu’aujourd’hui, environ 3.000 médicaments fabriqués au Royaume-Uni sont distribués en Europe, le Luxembourg n’est pas pour autant dépendant de la production britannique plus que ne le sont nos pays voisins». Et Étienne Schneider de concéder que «les outils informatiques à disposition ne permettent pas de déterminer à combien s’élève exactement le nombre des médicaments fabriqués au Royaume-Uni et actuellement commercialisés au Luxembourg.»

«Les éventuels dysfonctionnements du marché pharmaceutique européen, y compris luxembourgeois, concerneront les médicaments non conformes aux règles européennes en vigueur», ajoute le ministre. L’agence européenne des médicaments ayant quitté Londres pour Amsterdam, les titulaires d’autorisation de mise sur le marché (AMM), les fabricants responsables de la libération des lots ou du contrôle de la qualité et les personnes responsables de la pharmacovigilance ou du fichier maître du système de pharmacovigilance basés au Royaume-Uni devront désormais exercer ces activités sur le sol de l’UE à la date butoir du Brexit.

Étienne Schneider précise également qu’une «information plus détaillée (...) sera mise à disposition de la population au courant du mois de septembre, à moins que la date butoir du Brexit ne soit à nouveau reconduite, qu’un accord UE-UK ne soit conclu ou bien qu’une solution alternative ne soit trouvée entre-temps».