Pouvez-vous nous faire un résumé de votre parcours, Chef?
Patrice Noël. – «Je suis originaire de Paris, où j’ai été formé de manière assez classique en lycée hôtelier par un ancien du Plaza Athénée. Après être passé par la Suisse et l’Angleterre, j’ai rencontré ma future épouse, et nous avons décidé d’ouvrir notre restaurant. J’ai alors 29 ans, et nous trouvons un ancien restaurant routier, que nous transformons complètement. Les référencements dans les grands guides se succèdent assez rapidement, mais nous ne sommes pas parvenus alors à réaliser toutes nos ambitions, surtout faute de moyens... Décision radicale: on vend et on part au Canada! J’y travaille un temps, à L’Initiale, un des meilleurs restaurants d’Amérique du Nord de l’époque, mais j’ai aussi l’opportunité de participer au festival gastronomique ‘Montréal en lumière’... J’ai ensuite travaillé près de quatre ans pour la famille Bombardier, une expérience tout à fait incroyable. Puis, j’ai eu envie d’élargir mon éventail de connaissances et me suis lancé dans le consulting et la recherche et développement...
Puis, c’est l’arrivée au Luxembourg?
«Tout à fait, en 2016, lorsque j’ai reçu une proposition de la part de l’hôtel Le Royal. Le restaurant L’Amélys venait d’être créé, et il y avait pas mal de choses à faire avec les équipes sur place, dans son ensemble. J’y suis resté quatre ans et je suis à présent le nouveau chef exécutif du groupe hôtelier Meliá au Luxembourg depuis le printemps dernier.
Quelles sont vos priorités et vos envies pour les deux établissements, au sein des hôtels Meliá Kirchberg et Innside by Meliá à Gasperich?
«Le lancement du restaurant De Gaart de l’hôtel Innside était clairement une priorité, puisqu’il s’agit d’un nouvel établissement très attendu et qui a besoin d’affirmer sa présence et son identité. Surtout dans le contexte de ces derniers mois de pandémie, ainsi que des incertitudes actuelles. Le restaurant Aqua au Kirchberg reste pour le moment fermé, car nous souhaitons y effectuer des modifications et y mettre en place le personnel nécessaire pour le rouvrir comme il se doit. Il s’agira d’ailleurs d’une véritable seconde ouverture, en temps voulu. Je mets donc mon énergie, aux côtés de mon équipe, pour proposer une carte gourmande et cohérente au De Gaart, avec de bons produits de saison. La formule actuelle nous permet aussi d’affiner nos envies, en vue de la création d’une future belle brasserie. Nous misons aussi beaucoup sur les événements créatifs et la terrasse, même en hiver, avec un projet d’igloos conviviaux et privatisables qui sera mis en place très bientôt – avec, par exemple, des soirées caviar et crémant... Et il faut dire que notre situation géographique, relativement éloignée des habitations, est un atout pour les soirées et les week-ends!
Enfin, avec qui aimeriez-vous particulièrement organiser un dîner quatre mains dans vos cuisines?
«Je pense à deux personnes: tout d’abord, le jeune chef Irwin Durand du Chiberta, à Paris, un des établissements de Guy Savoy, près des Champs-Élysées. Son travail m’enthousiasme vraiment, et il a à peine 26 ans! Et puis, sans hésiter Benoît Witz, un ancien de chez Ducasse que j’apprécie beaucoup et qui fait un boulot remarquable aujourd’hui au domaine Lou Calen à Cotignac, en Provence…»
De Gaart @ Innside by Meliá: 12, rue Henri M. Schnadt, Luxembourg (Cloche d’Or), T. 28 84 53 1
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