Le reclassement en zone data center des 35 hectares pour Google fait toujours débat. (Photo: Maison Moderne)

Le reclassement en zone data center des 35 hectares pour Google fait toujours débat. (Photo: Maison Moderne)

Le Mouvement écologique demande l’annulation de la création d’une zone data center pour Google au sein du Plan d’aménagement général de la commune de Bissen. Débouté par le tribunal administratif, il annonce faire appel.

Pour installer le futur centre de données de Google à Bissen, la commune, le ministère de l’Intérieur et celui de l’Environnement ont décidé le reclassement de 35 hectares en «zone spéciale data center». Un choix contesté par le Mouvement écologique (Meco), . Rejeté le 1er juillet 2021, presque deux ans plus tard.

Le Meco n’en reste pas là. Son conseil d’administration, réuni ce lundi 12 juillet, a décidé de faire appel contre cette décision.

La gestion de l’eau comme enjeu majeur

«Le ministère dit que le site s’y prête, car il permet un approvisionnement énergétique, mais il ne tient pas compte de la gestion de l’eau» justifie , présidente du Meco. «Le tribunal administratif dit que cette analyse peut être faite ultérieurement (dans le cadre de l’évaluation des incidences sur l’environnement, ndlr). Mais, selon nous, si on reclasse le site, on ne pourra plus revenir en arrière», craint-elle. «Il ne peut et ne doit plus être question de poser d’abord les jalons de l’implantation d’une entreprise, d’un processus de production ou autre, puis d’essayer de rendre cette implantation aussi écologique que possible dans le cadre des faits accomplis ainsi créés», précise le Mouvement, dans un communiqué de presse.

Pour rappel, il avait demandé l’accès au MoU («memorandum of understanding», ou protocole d’entente) passé entre le Luxembourg et l’entreprise américaine, dans le cadre d’une autre démarche judiciaire. Cela a été .

Le Mouvement s’interroge notamment sur la consommation en eau d’un tel data center, qu’il estime à 5-10% de la consommation annuelle d’eau potable au Luxembourg, sans pouvoir vérifier ce chiffre. «Il s’agit d’une quantité d’eau importante, dont la disponibilité ne peut être garantie pendant les périodes de chaleur et compte tenu de la diminution des réserves d’eau souterraine. De plus, il ne paraît a priori pas possible de déverser les eaux de refroidissement dans les eaux de surface dans des conditions écologiquement acceptables à cet endroit», indique encore le Meco.